AutostopDe Hambourg à Saragosse en levant le pouce
Des étudiants imaginent une course originale à travers l'Europe pour promouvoir l'accès à l'eau potable pour toutes les populations.
«J'aime faire du stop et de l'engagement social». Etudiant de 21 ans, Malte concilie ces deux hobbies dans une course originale: rallier Hambourg (Allemagne) à Saragosse (Espagne) où se tient jusqu'au 14 septembre l'Expo 2008 sur le thème «L'eau et le développement durable».
Six équipes de deux personnes se sont lancé le défi de parcourir les 2500 kilomètres qui séparent les deux villes, non pas à la force du mollet, mais en levant le pouce. Et pour la bonne cause. «Nous essayons de promouvoir l'association caritative «Viva con agua» qui vise l'accès à l'eau potable pour tous», explique Malte. En route, les participants distribueront plus de 5000 flyers, tirés en trois langues.
Pour un accès à l'eau potable pour tous
Une télévision allemande s'est déjà intéressée à cette aventure. «Nous ne cherchons pas à recueillir de l'argent, rappelle l'autostoppeur. Nous voulons juste faire parler de notre cause.» Aux premières loges, les gens qui prennent les jeunes autostoppeurs, pour la majorité des étudiants allemands, ou encore les clients de stations-services.
Difficile de voyager en stop? A écouter le jeune aventurier, c'est tout le contraire. «Les gens sont très aimables», constate Malte après quelques jours sur la route. «D'ailleurs, nous restons pas plus de 20 minutes à une station-service avant de trouver quelqu'un qui nous emmène». Depuis Hambourg, une quinzaine de chauffeurs se sont ainsi relayé. «Avec le stop, il y a toujours quelque chose d'inattendu. Nous avons ainsi de belles histoires à raconter». Comme cette rencontre avec un groupe de musiciens américains en tournée. Elle aura duré… 250 kilomètres.
Et la course dans tout ça. L'arrivée se juge à chaque étape à un check-point déterminé. Une photo d'arrivée fait foi pour établir le classement et distribuer les points (7 pour les premiers et ça va en decrescendo). Prochaine halte: Nice. «Nous allons essayer d'y aller en un jour, en passant par l'Italie, espère Malte. Et si on n'y arrive pas, on campera en route». Sans stress, ni peur de la défaite. Car ici, l'essentiel, c'est de participer. Et aussi le message véhiculé.