Un lanceur de chaussures tisse sa toile au centre-ville

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Un lanceur de chaussures tisse sa toile au centre-ville

Un artiste éclaircit le mystère
des baskets volantes et dévoile son projet.

«Non, je ne suis pas un gangster. Non, je ne suis pas un dealer. Non je ne suis pas un poète amoureux du film «Big Fish». Ma fresque stellaire n'a qu'un but, celui d'apporter un peu d'originalité sur les tristes câbles qui survolent nos rues.» Le mystère des flying shoes qui ont envahi le ciel lausannois depuis le début de l'année s'éclaircit.

Dans une lettre anonyme adressée à la rédaction, celui qui s'amuse à lancer des paires de chaussures sur des câbles surplombant les rues détaille son plan d'action. Sur une carte de Lausanne, il a tracé une étoile à cinq branches. Elle relie les lieux où il a déjà agi (Caroline, Saint-François, Saint-Laurent, la Riponne, la Palud et la rue de Bourg) et ses prochaines cibles (les Terreaux, l'avenue et la place de la Gare, le Petit-Chêne, la Cité, ...) Il signe ses forfaits d'un tissu marqué d'une étoile.

Sa démarche n'est pas accueillie avec un enthousiasme débordant. «Il faut distinguer art urbain et gag en tout genre, ironise Pierre Keller. C'est un peu facile. Je me méfie.» Le directeur de l'Ecal n'avait pas remarqué ces installations. Tout comme la municipale de la Culture lausannoise. «On ne nous les avait pas signalées. La question de savoir si on les laisse en place ou non n'a pas été évoquée en Municipalité», explique Silvia Zamora.

Cette mode ne touche pas que Lausanne. A Genève, Neuchâtel et ailleurs dans le monde, des paires de baskets se balancent sur des câbles, laissant naître les explications les plus folles.

Carole Pantet

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