«Inferno»? Pas le paradis!

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«Inferno»«Inferno»? Pas le paradis!

Ron Howard réalise la 3e adaptation d'un roman de Dan Brown après «Da Vinci Code» et «Anges et Démons»

par
Catherine Magnin

Quel piquant ajouter à une recette qui menace de s'affadir? Autrement dit, comment redonner du pep aux enquêtes de Robert Langdon (Tom Hanks), expert ès symbologie et iconographie, après deux films? D'abord, en imposant au héros un ultimatum inédit: arrêter le plan d'un tordu (Ben Foster) qui a prévu d'exterminer la moitié de la planète pour résoudre le problème de la surpopulation!

Ensuite en plaçant ce même héros en état de faiblesse: Langdon a la mémoire en bouillie, ce qui ne l'aide ni lui, ni le spectateur, à distinguer les méchants des gentils. Enfin, en entretenant le doute sur les motivations des personnages secondaires, ceux qui poursuivent Langdon (dont Omar Sy), mais aussi ceux qui l'aident (comme Felicity Jones).

Cela suffit à faire de la bonne tambouille. Pour la gastronomie, faudra repasser. «Inferno» ne décolle pas du niveau d'une honnête chasse au trésor rythmée comme un contre-la-montre (les personnages passent la plupart du temps à courir). Moins riche en indices «culturels» que les précédents films, ce troisième volet ramène la saga de Robert Langdon au rang de thriller impersonnel. De là à dire que Ron Howard, qui a déjà mis en scène «Da Vinci Code» et «Anges et Démons», a tourné «Inferno» pour pouvoir financer des films plus personnels (comme «Rush» ou «The Beatles, Eight Days a Week»), il n'y a qu'un pas...

«Inferno»

De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Felicity Jones, Ben Foster, Omar Sy.

Sortie le 9 novembre 2016

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