Festival de LocarnoIosseliani préfère Locarno à Cannes ou Venise
Récompensé d'un Léopard pour l'ensemble de sa carrière, le réalisateur géorgien Otar Iosseliani a vanté les mérites du Festival de Locarno, critiquant au passage ceux de Cannes et de Venise.

«Il n'y a que Locarno qui reste dédié au cinéma d'auteur et à la réflexion intellectuelle», a déclaré lundi à Locarno Otar Iosseliani en recevant un Léopard pour l'ensemble de sa carrière. «Il n'y a que Locarno qui a la volonté de prendre des risques pour défendre des films artistiques».
Le réalisateur géorgien de 79 ans n'a pas été aussi tendre avec quelques autres grands festivals européens, rapporte The Hollywood Reporter. «Nous devons nous souvenir que le Festival de Venise a été créé par Mussollini, et qu'il retourne aujourd'hui dans cette direction». Et d'ajouter que «malgré la bonne volonté de Gilles Jacob, Cannes a vendu son âme aux gros studios depuis longtemps».
Quatre films et un docu
Pour mémoire, Otar Iosseliani a été quatre fois en compétition à Venise, et chaque fois primé: Pasinetti Award pour «La chasse aux Papillons» en 1992, Grand Prix Spécial du Jury pour «Les Favoris de la lune» en 1984, «Et la lumière fut» en 1989 et «Brigands, Chapitre VII» en 1996. Quant à Cannes, Iosseliani y a été présent à cinq reprises (dont en 2010 avec «Chantrapas»), mais jamais en compétition.
Le 66e Festival de Locarno programme quatre films de Iosseliani ainsi qu'un portrait, «Otar Iosseliani, le merle chanteur», réalisé par Julie Bertuccelli. Un focus est également consacré à des réalisateurs du Caucase: Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie.
La bande annonce de «Chantrapas»: