Cette fois, Birama Ndoye veut participer à la fête

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Football - Super LeagueCette fois, Birama Ndoye veut participer à la fête

Le Sénégalais de 21 ans, gravement blessé en avril dernier, avait manqué la finale de la Coupe de Suisse alors qu'il était un titulaire indiscutable du FC Sion. Sa faim de victoires n'en est que décuplée. Interview.

Tim Guillemin
Martigny
par
Tim Guillemin
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Le Sénégalais monte physiquement en puissance et devrait être une pièce essentielle du printemps sédunois.

Le Sénégalais monte physiquement en puissance et devrait être une pièce essentielle du printemps sédunois.

photo: Keystone/Jean-christophe Bott

Tout a basculé pour lui, en avril 2015, contre le FC Bâle. Lors de ce match de championnat, Birama Ndoye s'est blessé et a dû être opéré du péroné dans la foulée. Son retour au jeu s'est fait à l'automne, mais son absence lui a fait manquer le formidable été du FC Sion, marqué évidemment par la 13e victoire du club valaisan en Coupe de Suisse. Désormais revenu à 100% de ses capacités, le prometteur Sénégalais, âgé de 21 ans, veut donc absolument vivre de belles émotions en 2016. «20minutes» l'a rencontré mercredi, jour de reprise de l'entraînement du FC Sion.

Birama, comment se sont passées ces retrouvailles avec vos coéquipiers?

Parfaitement! En plus, cette année, je n'ai pas eu de choc thermique trop grand à assumer. Je suis parti du Sénégal, il faisait 25 degrés. J'arrive ici, on est à 8 ou 9 degrés, avec un joli soleil, donc tout va bien de ce côté. C'est toujours un peu plus compliqué d'arriver d'Afrique et de trouver un mètre de neige ici (rires).

Avez-vous suivi un programme spécial pendant vos vacances pour renforcer votre jambe gauche, celle où vous avez subi l'opération?

Oui, j'avais des exercices particuliers pour renforcer ma cheville et toute ma jambe. Je les ai suivis à la lettre, c'est très important pour moi de bien me préparer pour que cette année 2016 soit la plus belle possible. J'ai été vraiment sérieux.

Etes-vous revenu à 100% de votre niveau physique?

Disons que je ne ressens plus aucune douleur et que je suis redevenu un membre de l'équipe comme les autres. Par contre, c'est clair que je n'ai pas suivi de préparation quand je suis revenu, j'ai joué quasiment tout de suite. J'ai encore un petit déficit physique à combler, mais cette préparation va justement servir à ça. J'ai un mois devant moi pour retrouver l'entier de mes capacités dans ce secteur. Par contre, j'ai de la force dans la jambe, je ne crains plus rien. Tout va bien.

Le club vous a-t-il bien soutenu durant votre absence?

Ah oui, parfaitement. Je ne me suis pas senti laissé de côté du tout, bien au contraire. J'étais souvent là, il y avait un vrai suivi et ma rééducation a été parfaite. Impossible de me plaindre de ce côté-là.

Cela a dû être dur psychologiquement quand même. Vous étiez un titulaire indiscutable, âgé de 20 ans, en train de réaliser une saison très solide. Le coup d'arrêt a été sévère, non?

Bien sûr. Il y a eu des moments compliqués sur le plan personnel, vous avez envie d'être sur le terrain.

Et puis, il y a eu la finale de la Coupe...

J'avais joué tous les matches jusque-là, j'étais sur le terrain en demi-finales, j'avais aidé le club à se qualifier et là, le jour le plus important, je vais m'asseoir en tribunes. Mais ma frustration a vite été balayée quand j'ai vu le match de mes coéquipiers!

La fête qui s'en est ensuivie, c'est un souvenir fabuleux? Encore plus fou que vous l'imaginiez?

Indescriptible. J'ai complètement oublié que j'étais blessé, j'ai couru partout, j'ai lancé mes béquilles pour foncer sur mes coéquipiers (rires). De la folie complète.

Cette année, Sion est de nouveau en demi-finales et fait même figure de favori, non?

Ah non! Votre question est très mal formulée! On n'est pas favoris, je ne veux pas entendre ça. On est en demi-finales et on doit réaliser deux énormes performances pour espérer revivre ce qu'on a vécu l'été dernier. Ne redites plus jamais le mot «favori» devant moi, s'il-vous-plaît.

On s'excuse. Mais cette fois, vous voulez la vivre comme acteur, cette grande fête, si elle arrive?

Là-dessus, vous pouvez compter sur moi. J'ai fêté comme supporter, si je peux dire. Maintenant, je veux fêter comme joueur, oui.

Et puis, il y a la Coupe d'Europe contre Braga! Bon tirage?

Deux bons matches nous attendent, en tout cas! On sait déjà que c'est une équipe qui joue bien au ballon, mais je sais une chose: c'est que Didier Tholot va nous préparer de la meilleure des manières possibles. On sera à 100% avant d'entrer sur le terrain les deux fois.

Il vous a déjà parlé en détail de cette équipe?

Non, pas du tout. Chaque chose en son temps.

N'avez-vous pas peur de délaisser un peu le championnat, avec ces objectifs prestigieux que sont la Coupe et un bon parcours en Coupe d'Europe?

Pas une seule seconde, non. Cela a d'ailleurs été l'un des premiers messages de notre entraîneur ce matin, pour tout vous dire. Il a insisté sur la nécessité de bien se préparer, justement pour mener toutes ces compétitions de front. On veut se donner les moyens de le faire, ce sera aussi une manière de montrer qu'on a progressé.

A titre personnel, vous oscillez entre le poste de défenseur central et celui de milieu défensif. Avez-vous une préférence?

Non, vraiment pas. Je joue vraiment où l'entraîneur pense que je suis le plus efficace.

Mais vous avez quand même une préférence, non?

Pas du tout, je vous assure. Je me sens à l'aise aux deux postes.

Serez-vous encore à Sion l'année prochaine? Vous vous imaginez rester longtemps ici?

Dans le football d'aujourd'hui, c'est tellement compliqué de répondre à cette question. Ce qui est sûr, c'est que je suis très bien ici, j'aime le FC Sion. Mais de là à vous dire ce qui se passera pour moi cet été, non.

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