Football - Italie«Mais qu'est-ce j'vais faire de tous ces trophées?»
Les joueurs francophones de la Juventus ont fait le show dans les vestiaires samedi soir après avoir décroché une onzième Coupe d'Italie.
Après avoir tout gagné en Italie la saison passée, la Juventus a remis ça! Elle a battu l'AC Milan en finale de la Coupe et prive les Lombards d'Europe en 2016/2017.
La Juventus, déjà championne d'Italie, a comme la saison dernière réussi le doublé en remportant samedi la Coupe d'Italie grâce à une victoire 1-0 après prolongation face à l'AC Milan, qui laisse la dernière place européenne à...Sassuolo!
Ce double doublé historique en Italie a inspiré Patrice Evra, Paul Pogba et Mario Lemina, qui ont entonné un petit rap marrant dans le vestiaire de l'équipe turinoise.
L'issue de la rencontre est par contre cruelle pour les Milanais, à la peine toute la saison avec une piètre septième place en championnat mais qui samedi ont réussi un bon match, l'un des meilleurs sans doute de cette nouvelle année galère.
Le cadeau de Morata
La Juve est de son côté dans une période faste. Sacrée championne pour la cinquième fois d'affilée il y a trois semaines, elle est devenue samedi la première équipe de l'histoire à réussir un «double doublé», puisqu'elle avait déjà décroché coupe et Scudetto la saison dernière.
Ce nouveau trophée lui a été offert par l'Espagnol Alvaro Morata qui a marqué le seul but du match sur son premier ballon, à la 109e minute. Très ému en fin de rencontre, le joueur de la «Roja» devrait avoir disputé ses dernières minutes avec le maillot «bianconero» puisque le Real Madrid est sur le point de récupérer son joyau pour mieux le revendre en France (PSG) ou en Angleterre (Arsenal, Manchester United, Liverpool).
Un match décevant
L'action du but turinois était partie de l'ancien Marseillais Mario Lemina, titulaire et de plus en plus à l'aise au fil du match. Lemina était relayé par Cuadrado qui centrait de la droite pour Morata, buteur d'une belle reprise du droit.
Au total, le match a été assez mauvais mais la surprise c'est que Milan a été bon. Pas génial, bien sûr, il n'a pas les joueurs pour cela, mais courageux, organisé, entreprenant et en jambes.
S'il avait joué toute la saison comme cela, le club lombard n'aurait pas eu à attendre le dernier soir pour jouer sa qualification pour l'Europe face à la meilleure équipe du pays.
Un Milan asiatique?
Mais avec son recrutement sans queue ni tête, ses changements d'entraîneurs à répétition depuis quatre ans et un effectif devenu incroyablement médiocre pour un club de ce standing, le Milan est vraiment en difficulté.
Alors que Silvio Berlusconi est en discussions avec des investisseurs chinois pour vendre ce monument en péril qu'il dirige depuis 30 ans, le club rossonero ne disputera pas de coupe d'Europe la saison prochaine, pour la troisième fois consécutive.
Pogba et Dybala aux abonnés absents
Il y avait pourtant la place face à la Juventus, qui n'a ressemblé que de très loin à l'équipe qui a marché sur la Serie A d'octobre à mai et qui samedi a été constamment bousculée.
Avec un Pogba très moyen et un Dybala presque invisible, l'équipe de Massimiliano Allegri n'a rien proposé ou presque, arrivant à la pause sans la moindre frappe au but. Pour sa défense, le coach de la Juve a dû littéralement inventer un milieu de terrain au vu des absences de Marchisio et Khedira, blessés. Pogba a été exilé sur le flanc gauche, tandis que Lemina (trop hésitant) et Hernanes (un fantôme) n'avaient jamais joué ensemble auparavant.
Sassuolo fait la fête
Milan y croyait alors vraiment et Montolivo haranguait ses supporters installés dans la «Curva Sud» du Stade Olympique et qui eux aussi se prenaient à espérer.
Mais l'équipe de Cristian Brocchi n'a finalement pas eu tant d'occasions d'inquiéter Neto, le remplaçant de Buffon, en dehors de quelques frappes rarement cadrées (Bonaventura à la 7e, De Sciglio à la 22e et à la 47e, Poli à la 38e...).
Une fois de plus, la Juventus a fait confiance à sa défense, à la dureté de Barzagli et au vice de Chiellini, à cette solidité inscrite dans son ADN qui fait que chaque but encaissé est un événement.
La Juventus a vacillé mais elle a remporté sa 11e Coupe d'Italie. Le Milan a vibré mais il a encore chuté. Et Sassuolo a regardé tout cela à la télé, et a remercié la Juve qui lui permet d'être qualifié pour l'Europa League.
(dro/afp)