Football - Carnet noirEugène Parlier est décédé
Ancien portier de Servette, Lausanne et Neuchâtel, le Vaudois est décédé lundi à l'âge de 88 ans.

Eugène Parlier avait participé au match mémorable contre l'Autriche lors de la Coupe du monde 1954.
KeystoneAncien gardien de l'équipe de Suisse, Eugène Parlier est décédé à l'âge de 88 ans. International à 21 reprises, il a notamment disputé la Coupe du monde 1954 en Suisse, où la sélection nationale était tombée en quart de finale à Lausanne après un match mémorable contre l'Autriche (7-5).
Né et formé à Montreux, Eugène Parlier a fait l'essentiel de sa carrière dans des clubs genevois, à Servette, Urania Genève Sport et Etoile Carouge. Mais il a aussi évolué au FC Cantonal Neuchâtel, au Lausanne-Sport et à Bienne.
Partout où il est passé, sa cote de popularité a été immense et l'est restée, que ce soit au crépuscule d'une carrière qu'il a sans doute trop étirée par plaisir du jeu, ou alors des décennies plus tard. Les fameux «laisse!» que Parlier hurlait sans cesse ont longtemps résonné dans tous les stades que le gardien a fréquenté et étaient souvent aussi attendus que les matches eux-mêmes par le public.
«C'est avec une immense tristesse que le FC Montreux-Sports a appris le décès de M. Eugène Parlier dit 'Gégène', qui s'en est allé hier soir (réd: lundi) rejoindre définitivement les légendes du football suisse», écrit le site mymontreux.ch, qui précise qu'un hommage lui sera rendu ce samedi à 18h dans le stade qui porte son nom pour le match Montreux - Bex (2e ligue interrégionale).
Sur son site internet, le Servette FC salue lui aussi «la mémoire de l'un des plus grands joueurs de son histoire», entre 1949 et 1955. Le club rappelle notamment un match disputé en octobre 1954 devant 100'000 spectateurs à Budapest face à la Hongrie de Ferenc Puskas avec l'équipe nationale. Malgré une défaite 3-0, Eugène Parlier avait arrêté un penalty du «Major galopant» et, selon la légende, effectué plus d'une soixantaine de plongeons.
Mais les deux rencontres les plus marquantes d'Eugène Parlier sous le maillot suisse ont été, bien sûr, le rocambolesque quart de finale de la Coupe du monde 1954 contre l'Autriche et, trois années plus tard, un match des éliminatoires du Mondial 1958 en Espagne (2-2), fatal à la Roja. A Madrid, «Gégène» dégoûte Alfredo Di Stefano et estomaque le public au fil des ses nombreuses sorties acrobatiques et spectaculaires très loin de sa surface. Sa marque de fabrique depuis toujours).
Tant et si bien que l'Atletico Madrid veut engager le Vaudois et pose sur la table... 2 millions de pesetas (200'000 francs à l'époque)! Un transfert qui ne se fera pourtant pas, UGS ayant mis son veto... (nxp/ats)