AngleterreIl découvre son nouveau club sur un jeu
«Football Manager» est connu pour la précision de ses donnés. Bafetimbi Gomis en a profité pour mieux connaître sa future destination.

Les statistiques de Gomis sur Football Manager 2014
Avec près de 1300 superviseurs autour de la planète, ce jeu de simulation d'entraîneur de foot a compilé une base de données hallucinantes de plus de 500'000 joueurs. En 2008 déjà, le club d'Everton avait noué un partenariat avec la société éditrice Sports Interactive pour profiter de cette ressource presque inépuisable.
Depuis peu, le jeu a même ouvert ses secrets à Prozone, un cabinet d'analyses sportives qui permet aux clubs de cibler d'éventuelles recrues. Des équipes comme Arsenal, le Bayern Munich ou encore Chelsea sont clientes de cette entreprise et on les comprend. Au cours des années, «Football Manager» a révélé aux utilisateurs du jeu des futures stars.
Ibra avant l'heure
«Depuis des années, on a entendu des histoires sur des entraîneurs et des recruteurs qui se sont servis de nos données pour leur recrutement. Désormais, c'est officiel, s'est réjoui Miles Jacobson, directeur de Sports Interactive, dans un communiqué cité sur le site de RMC. De vrais entraîneurs à travers le monde vont trouver et comparer des joueurs en utilisant des données et un système de recherche que nos joueurs de Football Manager connaissent très bien. »
Alors qu'ils n'étaient encore que juniors, des éléments tels que Samir Nasri, Zlatan Ibrahimovic ou encore Tim Howard étaient connus des «gamers», bien avant d'être sur les tablettes des scouts des plus grands clubs. Il y a aussi certaines erreurs, bien entendu... Seuls les férus de ce jeu connaissent les Kennedy Bakircioglü, Sharbel Touma, Adrian Mihalcea ou, pire encore, Freddy Adu.
«J'y joue beaucoup»
A l'instar de quelques cyclistes, qui «courent» dans leur chambre d'hôtel l'étape qui les attend sur «Pro Cycling Manager au matin du départ, Bafetimbi Gomis, lui, a choisi de lancer «Football Manager» sur son ordinateur avant d'accepter l'offre de Swansea. Le buteur français, alors libre de tout contrat après quelques années passées à l'Olympique lyonnais, a ainsi pu être rassuré sur la qualité de l'effectif gallois.
«J'y joue beaucoup, a expliqué l'international français sur le site de son nouveau club. Avant de signer ici, j'ai passé un mois à jouer avec Swansea pour apprendre à connaître mes futurs futurs coéquipiers. Bien sûr, j'ai aussi regardé des montages vidéo pour savoir comment jouait l'équipe, mais le jeu m'a aidé à apprendre des caractéristiques de mes coéquipiers.»
Gomis a même avoué avoir terminé sa première saison «à la tête» des Swans à la 8e place, sans remporter de Coupes nationales. Sûr que le buteur s'est mis titulaire en pointe de l'équipe qu'il manageait virtuellement. Mais comme la réalité ne dépasse pas toujours la fiction, le meilleur ami d'André-Pierre Gignac n'a évolué jusqu'ici que 41 minutes en deux parties de Premier League depuis son arrivée...