Le LS nouveau est arrivé

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Football - Super LeagueLe LS nouveau est arrivé

Nouveau propriétaire, nouveaux joueurs, nouvelles ambitions... Le Lausanne-Sport version 2018 a repris vendredi le chemin des terrains et présenté ses recrues.

Robin Carrel
par
Robin Carrel

Enzo Zidane, lors de la présentation des trois recrues lausannoises.

Il y a certainement plus sexy que le terrain en synthétique situé au fin fond des installations destinées à être démolies de la Blécherette, pour ouvrir ce nouveau chapitre de l'histoire du club vaudois. Mais depuis la touche, on pouvait apercevoir, au loin, les travaux du nouveau stade de la Tuilière et ses pelouses artificielles sises tout autour, qui seront bientôt praticables pour les clubs locaux. Comme une lucarne sur le futur.

Ce futur est conjugué au présent en ce qui concerne l'équipe professionnelle. Si elle va encore devoir évoluer dans la vénérable Pontaise pendant quelque 18 mois, la troupe de Fabio Celestini a effectué un bon dans le temps depuis l'ouverture du mercato. Ça n'a pas encore déchaîné les passions médiatiques autour du pré, même si la présence d'Enzo Zidane à la conférence de presse de présentation des recrues prévue une bonne heure plus tard a tout de même attiré ce que le journalisme romand fait (presque) de mieux.

«Pas l'habitude»

Un milieu, Alexander Fransson, en quête de temps de jeu en vue d'une éventuelle sélection avec la Suède pour la prochaine Coupe du monde; un créateur, Enzo Zidane, soucieux d'enfin lancer vraiment sa carrière professionnelle; un attaquant, Simone Rapp, qui trône au sommet du classement des buteurs de Super League... Pour le moment, sur le papier tout du moins, le recrutement du LS semble cohérent. Le tout, sans que l'équipe vaudoise n'ait engagé ce fameux directeur-sportif si «cher» à l'ancien président Alain Joseph.

Nouveau propriétaire, nouveaux joueurs, nouvelles ambitions... Le Lausanne-Sport version 2018 a repris vendredi le chemin des terrains et présenté ses nouvelles recrues.

Reste à valider le saut qualitatif espéré sur le pré, dès le 3 février, sur la pelouse de Lucerne. Et pour ça, on peut compter sur Fabio Celestini pour augmenter encore son niveau de rigueur. «Le profil de ces recrues me convient et on a réussi à les 'faire'. Ils complètent très bien cet effectif, s'est félicité le coach de la Pontaise. Ils remplacent les partants (ndlr: Campo, Delley et Ali Kabacalman) en nombre et aussi en qualité. Ce sont trois joueurs jeunes, certes, mais qui ont déjà une certaine expérience. Ils sont venus ici pour démontrer leurs qualités et c'est ce qu'on veut faire dans le futur. Pouvoir engager des recrues de 22 à 27 ans comme ça, on n'avait pas l'habitude de pouvoir le faire.»

«Colonne vertébrale»

Il reste peut-être à solidifier un peu l'édifice, en ajoutant un défenseur central à la «colonne vertébrale» de l'équipe, selon les termes du nouveau président David Thompson. «Il y a encore la place pour un ou deux joueurs, a analysé Celestini. On verra après la préparation et les matches amicaux. Un défenseur, c'est une possibilité. On va regarder comment va l'équipe comme ça. De toute façon, il reste du temps avant le 15 février.»

Le patron d'INEOS et nouveau boss du LS, lui, a affirmé que cette vague d'arrivées n'était que le début du projet, destiné à remettre son équipe sur la route de l'Europe. «Zidane, Rapp et Fransson sont trois personnes importantes pour l'amélioration de notre équipe. C'est la première phase de notre programme. On a un projet à long terme pour le LS, et ça, ce n'est que le début. Nous avons une vision globale à trois, quatre ans. On veut revoir du foot européen ici. C'est important pour les fans, le club et la ville.» Reste à se montrer tout aussi ambitieux sur la pelouse.

Enzo Zidane

Recrue du Lausanne-Sport

«J'avais très envie de bouger de là où j'étais (ndlr: Alaves en Espagne), parce que ça ne s'était pas très bien passé jusqu'à maintenant. J'ai eu un appel de Fabio Celestini, qui m'a parlé directement et expliqué son idée de jeu, ses envies... J'ai été très vite intéressé, parce qu'il a envie de jouer au foot comme moi j'aime. Donc voilà, je voulais faire partie de ce projet et ça s'est fait assez facilement et je suis très content. C'est le football qui m'a beaucoup manqué ces six derniers mois, car je n'ai pas beaucoup joué (ndlr: 155 minutes). Je souhaite retrouver le plaisir du terrain, du jeu. Je sais que, ici, Fabio Celestini aime que son équipe ait le ballon, la possession et souhaite avoir les meilleurs résultats possibles. C'est ça qui m'a beaucoup attiré ici. J'ai ce nom de famille depuis toujours... Je sais ce que c'est! Moi, je viens là comme un joueur comme un autre. Je suis ici pour donner le meilleur de moi-même et progresser, parce que je dois toujours le faire.»

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