Une journée faussée par l'arbitrage

Dimanche, les deux rencontres du Championnat d'Europe féminin ont mis en exergue un des gros problèmes de la compétition: le niveau global de l'arbitrage. Aussi bien dans le match entre l'Ecosse et le Portugal en fin d'après-midi, que dans celui du soir lors de l'affrontement très attendu entre l'Espagne et l'Angleterre, les directrices de jeu se sont signalées par des erreurs notoires.

Les soucis ont commencé tôt dans la première rencontre du jour. Après simplement une soixantaine de secondes de jeu entre Écossaises et Portugaises, un carton jaune absolument hallucinant a été brandi. La No 11 Tatiana Pinto a retenu fautivement une Britannique à l'entrée de sa surface de réparation, avant d'aller s'affaler dans sa propre coéquipière au matricule 15, Carole Costa (voir vidéo ci-dessus).

A la plus grande surprise de toutes les actrices, c'est pourtant cette dernière qui a été avertie! Mais comme nous sommes à un Championnat continental des dames, la joueuse qui a pris un carton jaune à tort n'a fait que s'en étonner, avant de reprendre sa place sans houspiller outre-mesure l'arbitre. Au final, les Portugaises se sont consolées en l'emportant sur le score de 2-1.

Mais le corps arbitral du tournoi n'allait pas s'arrêter en si bon chemin, au niveau des décisions ubuesques. Plus tard dans la soirée, alors que l'Angleterre menait d'une longueur contre l'Espagne, les Ibères ont obtenu un penalty, à la suite d'une immense maladresse de la défenseure Ellen White. La «Roja» a alors cru avoir droit à un tir à 11 mètres logique, tant la main de l'Anglaise paraissait évidente. Et c'était d'ailleurs ce qu'avait indiqué Mme Carina Vitulano, venue d'Italie, en première instance...

Le penalty a été donc dicté par l'arbitre de la rencontre, avant que cette dernière... ne se ravise. D'après ce qui est compréhensible sur les images, la «femme en jaune» a fini par changer d'avis, parce que le cuir aurait été dévié par la propre jambe de la fautive. Menée d'une longueur à ce moment-là, l'Espagne a été privée de la possibilité d'égaliser et a fini par être battue 2-0.

Si l'organisation, le jeu global et l'ambiance sont largement au niveau, l'arbitrage, lui, souffre depuis une dizaine de jours. Rares sont les entraîneurs, d'ailleurs, à ne pas critiquer les nombreuses décisions étonnantes prononcées depuis le début des hostilités. Alors que cet Euro en arrive à sa phase critique, il faut espérer que le niveau des directrices de jeu rejoigne enfin celui des joueuses.