LNB«J'ai été très mal traité quand j'étais avec Red Ice»
La superstar russe Alexei Kovalev (40 ans) a posé son baluchon au HC Viège, en LNB. L'ex-ailier de Montréal et New York, entre autres, décrit les raisons de son choix.

L'artiste quadragénaire compte bien offrir une promotion à son club valaisan. (Photo: H-P Berchtold, Walliser Bote)
Celui qu'on a baptisé «AK27» s'était un peu entraîné la saison dernière, avec Genève-Servette et Red Ice, à Martigny, durant le lockout de la NHL. C'est pourtant sur les Lions haut-valaisans qu'il a jeté son dévolu. Explications.
– Pourquoi avoir choisi Viège?
– Pour plein de raisons. La plus importante est que j'adore toujours ce sport. Et je n'étais pas sûr que je pourrais y rejouer. J'ai signé mes documents de retraite en NHL et je n'ai pas le droit d'y retourner durant deux ans. Je suis donc très content de jouer ici, d'autant plus qu'ils m'aident avec mon projet (ndlr: fonder une école de hockey à Loèche-les-Bains).
– Et pourquoi pas Red Ice, que vous connaissiez déjà et où il y a une forte connexion russe?
– La façon dont ils m'ont traité là-bas était vraiment mauvaise. Au départ ils voulaient m'engager. Mais quand je suis arrivé, personne n'était au courant que j'étais censé jouer pour l'équipe. Pas même le coach. Ensuite ils m'ont dit qu'ils s'occupaient de mon permis de travail, mais ils n'ont jamais fait les démarches. C'était très mauvais. Je n'ai pas envie d'en parler.
– En en LNA, vous n'avez pas eu d'offres?
– J'ai eu des contacts, mais je ne voulais plus attendre. On me disait de patienter, le temps que les coaches se décident. Viège m'a approché, pour de l'immédiat. Je ne voulais pas perdre cette opportunité.
– Conseiller les jeunes joueurs, est-ce l'une de vos principales motivations, désormais?
– Pas vraiment. Je suis content de pouvoir les aider, les guider dans la bonne direction. Il y a plein de gamins qui ont soif de jeu, on le voit surtout ici. C'est pour ça que la Suisse s'est à ce point améliorée en hockey.
– Que pensez-vous de votre équipe, jusqu'ici?
– C'est sûr que ce n'est pas le même niveau qu'en NHL. Mais notre équipe change. On bosse pour s'améliorer. C'est un bon challenge. Je veux faire partie de cette équipe si nous atteignons l'élite (ndlr: Viège a déposé une demande d'ascension en LNA).
– Ici, le public qui connaît votre carrière s'attend certainement à du spectacle. Etes-vous aussi là pour lui en offrir?
– Le seul spectacle que nous pouvons proposer est de gagner le championnat et rejoindre l'élite. C'est notre but.
– On vous a vu beaucoup changer de partenaires sur la glace. Quel sera votre rôle?
– C'est le coach (ndlr: Michel Zeiter) qui prend les décisions. Je suis un joueur, donc je ne m'en mêlerai pas. Je vais juste faire le travail qu'il me demande de faire. Il connaît mon jeu et sait quand il peut m'utiliser. Je suis satisfait comme ça.
– Votre contrat porte sur une saison. Prendrez-vous votre retraite à la fin, si Viège n'est pas promu?
– J'essaie de jouer aussi longtemps que je le pourrai. Je vais déjà faire une saison. Je déciderai après.
Lanecdote.
La ferveur dans le Haut-Valais na rien dune vue de lesprit. Mardi, le EHC Viège avait déjà vendu 2249 abonnements. En plus de 1817 prolongations de bail, la formation de la Litternahalle peut compter sur le soutien de 432 nouveaux possesseurs de cartes à lannée. De quoi pousser léquipe vers la LNA?