Reto Suri: «J'ai eu beaucoup de chance»

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Championnat du mondeReto Suri: «J'ai eu beaucoup de chance»

L'équipe de Suisse n'en finit plus de surprendre au Championnat du monde. Après une première sensation contre la Suède (2-3 vendredi), elle a battu dimanche le Canada (3-2 tab). Auteur des deux penalties victorieux, Reto Suri revient sur ces débuts en fanfare.

Robin Carrel
Stockholm
par
Robin Carrel
Stockholm

- Est-ce le plus beau jour de votre vie de hockeyeur?

- On peut le dire... On a joué contre une équipe de NHL. Le Canada compte 22 joueurs qui évoluent dans la grande ligue. On s'est battus pendant 60 minutes et nous avons travaillé très dur. Toute l'équipe a fait un monstre effort ce soir. A la fin, j'ai marqué les deux buts décisifs lors des penalties, mais Martin Gerber a fait un super boulot. Il nous a gardé en vie.

- Vous êtes le «Monsieur Penalty» de l'équipe de Suisse (ndlr: il en avait déjà réussi un contre l'Allemagne en préparation).

- Il faut quand même avouer que j'ai eu beaucoup de chance sur le premier. Je voulais faire le même que contre les Allemands, mais le gardien a touché le puck avec le gant et il est ensuite retombé derrière lui. C'est là que je voulais shooter et j'étais sûr de marquer. Mais j'ai eu de la chance...

- Etiez-vous nerveux avant de vous élancer ?

- Je mentirais si je disais non! Face à 22 joueurs de NHL, un gardien de NHL, au Globen en Suède pour mon premier Championnat du monde... J'étais un peu tendu, mais j'ai réussi à me calmer avant de tirer.

- Déjà cinq points au compteur après deux matches contre la Suède et le Canada, personne n'y avait songé.

- C'est clair, mais on sait aussi que le tournoi est long. Il faut continuer de travailler et progresser chaque jour. On a fait notre chemin, en jouant en équipe jusqu'ici. L'esprit sera décisif, mais il est vrai que commencer comme cela face à des grandes nations, c'est parfait.

- Avec Gerber au but, Monnet et Stephan en tribunes. Ces choix sont-ils plus faciles à accepter quand il y a des victoires à la clé?

- C'est sûr. Mais on est ici comme un puzzle. On est une quarantaine, en comptant tout l'encadrement, et tout le monde fait son job. Les deux qui n'ont pas encore joué le feront peut-être demain ou après-demain. Ca ne change rien d'aiguiser les patins, de griffer la glace ou d'être entraîneur, chacun doit faire son travail et c'est comme ça que ça marche. On se l'est dit lors de la préparation, il faut fonctionner ainsi et ne pas regarder ce que font les autres. On se fait confiance et c'est une des clés de nos succès.

- Troisième match dans moins de 24 heures contre la République tchèque. Il y a un peu de fatigue?

- Moi je me sens bien. Elle risque de venir dans quelques heures, mais il faut bien récupérer, bien manger et bien dormir. Lundi, au réveil, on se prépare pour la Tchéquie et si on revient sur la glace en se battant de la même manière, on peut gagner aussi ce troisième match.

Eric Staal

Capitaine du Canada

«Je crois que nous avons tout de même progressé par rapport à notre première sortie face au Danemark (ndlr: victoire 3-1). On a un jour "off" demain et nous allons essayer d'en profiter. Il y a beaucoup de leaders dans notre équipe, nous devons surtout faire ce que nous savons, car tous nos adversaires seront compliqués à affronter. On menait 2-1, puis nous avons encaissé ce but bizarre. Ensuite, lors des tirs aux buts, on sait que tout peut arriver. La Suisse a joué de manière plus offensive que le Danemark. On a pu voir qu'ils avaient davantage de talent. Pour notre part, on va essayer de progresser au fut et à mesure du tournoi.»

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