Ski de fondGasparin: «c'est un nombre un peu bête!»
Arrivée 31e du 10km des Mondiaux de Val di Fiemme (It) remporté par Therese Johaug (Nor), la Grisonne se réjouit de retrouver le biathlon.

Selina Gasparin a fait ce qu'elle a pu pour représenter au mieux les fondeuses suisses sur une épreuve de distance.
Quelque temps après son passage de la ligne d'arrivée, Selina Gasparin a livré ses impressions au sujet de sa première course dans un championnat du monde de ski de fond. Une chose est sûre, malgré son plaisir d'avoir participé, elle ne changera pas de sitôt de discipline.
-Comment avez-vous vécu cette première expérience à ce niveau de compétition?
-Ma course était acceptable. Mais 31e, c'est un nombre un peu bête. Je pensais pouvoir intégrer le top 30. J'avais même des attentes de me hisser parmi les 20 meilleures.
-C'est donc plutôt une déception?
-Un peu. Mais je vais pouvoir emporter le positif de cette expérience avec moi dans les épreuves de biathlon. Ca ne fait pas de mal de remettre le moteur en marche pour les prochaines courses. Et au moins il n'y a pas de discussion sur la question de savoir si je dois rester biathlète ou devenir skieuse de fond!
-Vous avez eu de la peine physiquement?
-Oui, car je pensais pouvoir récupérer plus vite après mes six courses en onze jours (ndlr: aux Mondiaux de biathlon à Nove Mesto (Tch), puis en Coupe du monde de fond à Davos le 17 février). Mais avec seulement 9 jours de repos… A Davos j'étais déjà fatiguée, mais j'étais encore en mode compétition. Mon corps avait encore l'habitude d'être poussé dans ses limites.
-Une autre biathlète, l'Allemande Miriam Gössner, a terminé quatrième de ce 10km...
-Je suis méga heureuse qu'elle ait si bien marché. Pour moi c'était clair qu'elle serait devant. Elle a montré que les biathlètes savent bien skier.
-Ca ne vous donne pas envie de continuer sur cette voie?
-Non, je suis une biathlète. Je me réjouis de retrouver ma carabine. C'est là que j'ai le plus gros potentiel à développer. C'est une discipline bien plus passionnante. En fond, certaines athlètes tournent comme des machines. Tandis qu'en biathlon, on peut être en tête d'une course et tout saloper sur la fin. Tout est plus ouvert.
-Vous partez directement pour Oslo, lieu de votre prochaine course en biathlon?
-Oui, le vol est 19h30 et je pars déjà dans une heure (ndlr: vers 15h) pour l'aéroport d'Innsbruck (Aut).