Federer: «Déçu? Non pas tant que ça»

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Coupe DavisFederer: «Déçu? Non pas tant que ça»

Après avoir été laminé par les USA, Federer a laissé planer une désinvolture étrange devant la presse. Il a avoué ne pas être déçu et en a profité pour «tailler» Wawrinka.

par
Grégory Beaud
Fribourg

Stupeur. Plus d'une heure après la défaite du double suisse face aux Américains, Roger Federer et Stanislas Wawrinka ont enfin fait leur apparition devant les médias. Les deux hommes ont semblé totalement déconnectés de la réalité. Le Vaudois a parlé d'un match serré: «Nous n'avons pas su profiter de nos nombreuses occasions.»

Quelles opportunités?

Pour mémoire, la Suisse a glané trois balles de break et en a concrétisée une. Tout cela, lors du premier jeu. Ensuite, ils ne se sont plus créé la moindre occasion de prendre le service adverse. Pire, les Helvètes ont remporté 22 des 89 points disputés sur le service américain après ce premier jeu très disputé. En 18 jeux de retour, cela ne fait pas beaucoup.

Malgré cette crue réalité, Roger Federer, lui, n'a cessé de vanter les mérites américains: «Ils ont vraiment bien joué. Nous, nous avons surtout faibli lors de un ou deux jeux clés. C'est dommage de ne pas jouer dimanche, car j'aurais été favori face à Mardy Fish et, dans un cinquième match tout aurait été possible.»

«Stan n'a pas fait un bon double»

Le sommet de l'aberration a été atteint lorsque Roger Federer a été questionné sur son degré de déception. «Pas si grande. Nous avons tout donné et l'ambiance était bonne. Il faut parfois accepter que les autres soient meilleurs.»

Rarement prompt à l'autocritique, le numéro 3 mondial avait déjà astiqué Stanislas Wawrinka, vendredi. Après le double, «RF» en a remis... deux couches. «Moi j'ai fait un assez bon double. Stanislas pas mal.» «Stanislas Wawrinka n'a pas fait son meilleur match en simple. C'est dommage, à cause de cette défaite, on n'a pas pu mettre les Etats-Unis sous pression.»

Sur des détails

En parlant de son week-end, le «maître» a surtout regretté les détails qui ont fait la différence. «Le match face à John Isner s'est joué sur deux ou trois points.» Pour un joueur habitué à ne jamais perdre en Coupe Davis (ou si rarement), l'analyse prête à sourire.

Malgré cette attitude très étonnante, Roger Federer n'a semble-t-il pas envie de mettre un terme à son aventure en Coupe Davis. «Cette défaite ne fait que repousser le prochain match à septembre, a-t-il expliqué. A part ça, cela ne change pas grand-chose.»

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