Suisse romande: Même sans permis, les ados se ruent sur les trottinettes électriques 

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Suisse romandeMême sans permis, les ados se ruent sur les trottinettes électriques

Six jeunes ont été dénoncés en juin pour avoir conduit des trottinettes électriques sans permis de conduire. De plus en plus d’ados prennent la route sur ces engins en Suisse romande. 

Laurent Guiraud/ Tamedia

La trottinette électrique est en vogue en Suisse romande. Véritable tendance, ce moyen de transport est de plus en plus utilisé pour se déplacer en ville. Et les ados ne font pas exception, alors même qu’un permis de vélomoteur est requis pour conduire ces appareils électriques.

Rappel de la législation

Six jeunes en ont fait les frais pendant le mois de juin sur la Riviera. N’ayant pas l’âge légal de 14 ans ou le bon permis de conduire pour emprunter ces trottinettes, ils ont été dénoncés. Ces cas de figure devraient se reproduire de plus en plus souvent à l’avenir, explique Didier Leibzig, directeur général de l’Office cantonal des véhicules du canton de Genève. «Plus l’offre est grande, plus l’usage l’est également. C’est normal qu’il y ait plus d’infractions commises, même par des adolescents.»

Le marché de la trottinette électrique est en essor en Suisse romande. Paul Baboujian, responsable commercial du magasin spécialisé en deux roues Mobygo à Lausanne, s’en réjouit : «Nous avons vendu 500 exemplaires depuis janvier. Les Lausannois préfèrent la trottinette électrique au vélo, car elle est notamment moins chère.» Et les ventes ne devraient pas baisser d’ici décembre: «La trottinette est recherchée pendant toute l’année, ce n’est pas un bien saisonnier comme le vélo», précise-t-il. 

La dénonciation n’est pas systématique

Adulte ou non, si l’assistance électrique n’est pas enclenchée, le conducteur est considéré comme piéton. C’est au moment où l’assistance est activée que les règles du code de la route s’appliquent. Ainsi, si un jeune de moins de 14 ans conduit sans permis, il risque une amende. Mais la dénonciation n’est pas systématique. «Notre approche se veut préventive. Ces jeunes sont le plus souvent accompagnés de leurs parents. Nous rappelons les règles et tout se passe pour le mieux, précise la Police municipale de Lausanne.  «La dénonciation a lieu s’il y a un accident ou un comportement inadéquat.»

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