GenèveLa réalité virtuelle pour stimuler la concentration
Une équipe de l’Université tente de trouver une alternative aux médicaments pour les enfants souffrant du déficit de l’attention. Pour cela, ils ont créé une classe virtuelle.
L’objectif de ce nouvel outil est d’éviter la prise de ritaline. Les premiers résultats sont encourageants. Image d’illustration
Lucien FORTUNATIAider les enfants à se concentrer sans médication. C’est l’objectif du projet qui a reçu le prix de l’innovation des Hôpitaux universitaires et de l’Université de Genève (Unige), la semaine dernière. Dans ce programme de recherche, les participants, âgés d’une dizaine d’années, se retrouvent dans une classe virtuelle et doivent réguler leur attention en essayant de piloter un hélicoptère, relate la «Tribune de Genève». Leur niveau de concentration est surveillé en temps réel grâce à des capteurs et lorsque celui-ci baisse, l’appareil perd de l’altitude.
Au fil du cours, des éléments perturbateurs sont introduits, tels que l’arrivée du proviseur ou le passage d’une mouche. Des stratégies sont alors enseignées aux enfants pour leur permettre de rester concentrés. Ce projet, lancé en 2018 et mené par une équipe de l’Unige, offre des résultats encourageants. Après douze séances, les chercheurs ont constaté une amélioration de la communication entre certaines zones du cerveau liées à l’attention. Mais le dispositif n’en est qu’à ses débuts. Selon les spécialistes, il faudra encore attendre une dizaine d’années avant que ce nouvel outil ne puisse être proposé sur le marché.