Yverdon-les-Bains (VD)Cinq ans à l’ombre pour avoir fait du trafic de cannabis son métier
Un trentenaire qui avait monté son propre réseau de trafic de drogue dans le Nord vaudois a été condamné. Trois complices ont écopé de peines assorties de sursis.
C’est l’arrestation d’Oscar*, une mule venue d’Espagne qui transportait deux valises contenant chacune 6 kg de marijuana en décembre 2020, à la gare de Lausanne, qui a sonné le glas du réseau yverdonnois. Celui-ci a pleinement collaboré avec la justice et permis le démantèlement de la structure qui a écoulé une centaine de kilos de cannabis et une faible quantité de cocaïne. David*, le cerveau présumé, Aldo* un transporteur ainsi que Nadia* et son mari Didier* qui stockaient la drogue ont été entendus par les juges à Yverdon, la semaine dernière. Les trois hommes ont été condamnés pour infraction grave à la loi sur les stupéfiants, la femme pour complicité par dol éventuel.
Principal prévenu, David a été présenté par le procureur Pascal Gilliéron comme le chef d’un réseau d’envergure internationale, qui aurait fait du trafic son métier. L’accusé s’est décrit de lui-même comme le logisticien de la bande: «J’étais chargé de la réception et de la distribution de la marchandise.» L’homme n’en dira pas plus durant les deux jours d’audience, le Ministère public se heurtant inexorablement à un: «Je ne souhaite pas répondre à cette question.» La ligne de défense n’a pas convaincu, puisque le tribunal a suivi intégralement le réquisitoire du procureur sanctionnant «une absence totale de scrupules» et révoquant deux sursis antérieurs, dont un en lien avec le trafic de stupéfiants.
Reconnus coupables d’infraction grave à la loi fédérale sur les stupéfiants, Aldo et Didier ont écopé de 13 mois de prison avec sursis couplés à une amende de 1000 francs pour le premier et 24 mois de prison avec sursis pour le second. Quant à Nadia, elle a été condamnée à 8 mois de prison avec sursis, la cour ne retenant que la complicité par dol éventuel.
Un an ferme pour le coursier espagnol
* Prénoms d’emprunt