VaudFutur bâtiment de l’UNIL jugé «énergivore et anachronique»
Un Vert’libéral s’oppose au crédit de 87 millions de francs prévu pour le nouvel écrin des sciences de la vie sur le campus.
Le député vert’libéral Jacques-André Haury était seul contre tous, lors des travaux de la commission parlementaire chargée de la Formation. Il a demandé le rejet du crédit de 87 millions de francs pour la construction d’un bâtiment devisé à 150 millions de francs. Le lieu sera destiné aux sciences de la vie à l’Université de Lausanne (UNIL). Le sujet sera débattu au Grand Conseil ce mardi.
«Le oui va l’emporter»
Toutefois, le député ne se fait guère d’illusions. «Avec les tabous Sciences, Vie et UNIL, le oui va l’emporter», pronostique-t-il. Entre le vote du crédit d’étude, en 2015, et aujourd’hui, «le monde a changé», rappelle Jacques-André Haury. «Une infrastructure en béton, métal et verre est anachronique, énergivore et budgétivore», enchaîne-t-il. Le médecin vert’libéral s’attend aussi à un budget qui va gonfler à cause de «la hausse de 20 à 40% des coûts de la construction». Il craint en outre «un appel d’air», avec ce futur bâtiment de laboratoires pour la Faculté de biologie et de médecine et de locaux de travaux pratiques pour l’UNIL et l’EPFL.
Appel d’air
D’après lui, sur 1000 nouveaux étudiants en médecine, 800 ne passent pas en 2e année. «Bon nombre de ceux qui ont échoué vont tenter des études de biologie. Après leur formation, quand ils ne trouvent pas d’emploi, ils restent à l’UNIL pour un doctorat et gonflent le nombre de chercheurs.»
Place universitaire vaudoise
Les quatorze autres membres de la commission, ont émis un avis positif sur cette demande de crédit pour «renforcer la place universitaire et le pôle d’expertise scientifique» du canton. Ils ont aussi souligné que la consommation d’énergie et les émissions de CO2 de l’UNIL vont baisser respectivement de 60 et 80% d’ici à 2030.
Animaux de laboratoire
En tout, les députés vont voter cinq demandes de crédits d’environ 180 millions de francs portant sur des projets de formation et de recherche, notamment sur le cancer. Portés par l’UNIL, l’EPFL et le CHUV, ces projets sont prévus sur plusieurs sites, entre Dorigny et le Biopôle d’Épalinges. Deux nouvelles animaleries sont envisagées, avec pour objectif l’amélioration des conditions d’hébergement et de maniement des animaux de laboratoire.