Fribourg: Des cobayes chatouillés pour le compte d’une étude sur le rire

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FribourgDes cobayes chatouillés pour le compte d’une étude sur le rire

La recherche a été menée par l’Université de Fribourg. Et elle aura même réussi à faire pouffer les scientifiques. 

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Qui n’a pas déjà eu un fou rire l’empêchant de continuer à parler? Car celui-ci peut parfois gêner la parole. Pour déterminer si les centres émotionnels de notre cerveau contribuent à réprimer ou à renforcer le rire pour l’adapter à un contexte social, des chercheurs de l’Université de Fribourg ont chatouillé les pieds des sujets de l’étude. Simultanément, il leur a été demandé de prononcer des phrases simples.

Les scientifiques ont pu représenter, par imagerie, l’activité dans le nucleus ambiguus pendant le rire. Dans cette zone clé du tronc cérébral, des motoneurones sont activés pour coordonner directement la respiration et l’activité laryngale (qui touche le larynx), destinées à exprimer le rire. Ce réseau, qui garantit la commande motrice au niveau du tronc cérébral, est donc activé tandis que les régions du cerveau associées au traitement et au contrôle émotionnels sont beaucoup moins sollicitées, rapporte un communiqué de l’UniFR.

«Normalement les chatouilles provoquent une réaction émotionnelle qui intervient dans le contrôle de la réaction, c'est-à-dire le rire. Cependant, dans le cas où les gens veulent dire quelque chose de sérieux en même temps qu'on les fait rire en les chatouillant, on constate que les centres émotionnels responsables sont moins impliqués. Autrement dit, en se concentrant sur ce qu’on veut dire, on tente d’écarter certaines fonctions émotionnelles, mais en même temps, on perd le contrôle. Cela pourrait donc expliquer certaines crises de rire incontrôlées», explique le Dre Elise Wattendorf.

Habituée à se pencher sur des thématiques plus préoccupantes, Elise Wattendorf se félicite des bienfaits de cette étude. «À la fin, même les chercheurs avaient des fous rires. C’est très positif comme recherche!», conclut-elle.

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(lvb)

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