Suisse/France«Ce n’est qu’en voyant tout le sang que j’ai compris»
Alors que les tensions sont vives dans les stations-services françaises, l’homme agressé à Saint-Julien-en-Genevois a raconté à la «Tribune de Genève» ne pas s’être rendu compte qu’il était frappé à coups de couteau.
L’attaque subie mercredi passé par un Suisse de 33 ans n’a pas fini de choquer: alors qu’il faisait la queue pour aller se servir dans une station-service de Saint-Julien-en-Genevois (F), il a été frappé à coups de couteau par un autre client, sous les yeux de sa compagne et de leurs enfants, présents dans la voiture. Hospitalisé dans un état grave, il est désormais tiré d’affaire et il a raconté son agression à la «Tribune de Genève». Contrairement à ce qui a été écrit dans un premier temps, ce n’est pas lui qui a dépassé des véhicules qui attendaient pour faire le plein mais son agresseur. La configuration des lieux n’étant pas très claire, la victime dit avoir simplement signalé au jeune homme qu’il n’avait pas fait la file au bon endroit. C’est là que les choses ont dégénéré. À peine sorti de sa voiture, le Suisse a été frappé par l’autre protagoniste. «Ce n’est qu’en voyant tout le sang que je me suis rendu compte qu’il me frappait avec un couteau», a-t-il raconté au média genevois.
Depuis plusieurs jours, les tensions se font sentir dans les stations-services françaises, où des ruptures temporaires d’approvisionnement en carburant sont régulièrement signalées. En cause: un mouvement de grève dans les raffineries et des ristournes importantes proposées notamment dans les enseignes du groupe Total. La gendarmerie a par exemple dû intervenir lundi aux abords d’une station-service de cette marque située à Argonay, près d’Annecy, rapporte «Le Messager». Ils s’y sont rendus tant pour gérer les embouteillages causés par la file d’attente que pour prévenir les éventuelles pertes de sang-froid des automobilistes désireux de faire le plein.
«Bienvenus chers voisins!»
Alors que la venue d’usagers suisses dans les points de vente français avaient fait polémique cet été, accusés par un député de l’Hexagone de profiter des baisses de taxes offertes par le gouvernement à sa population, le conseiller d’État genevois Mauro Poggia a ironisé sur le retour des frontaliers aux pompes suisses. «Compte tenu de la pénurie d’essence en France, les véhicules français viennent se ravitailler en masse à Genève. Bienvenus chers voisins!» a-t-il lancé sur Twitter.
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