GenèveLa hausse du prix de l’énergie frappe l’hôpital de plein fouet
La facture énergétique des Hôpitaux universitaires de Genève a doublé cette année. Pour réduire leur consommation, une série de mesures a été prise.
Face à la hausse des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) se mettent en mode «crise». Alors que leur budget annuel en la matière est de 14 millions, cette année, la facture devrait doubler, atteignant 29 millions de francs. «Nos contrats pour l’électricité courent sur quelques mois. Aussi, nous subissons la crise de plein fouet. C’est un sujet de préoccupation majeur. La menace qui pèse sur nous, c’est une augmentation des coûts de l’énergie de 300%», confie Bertrand Levrat, directeur général des HUG.
Pour faire face à cette situation, une task force chargée d'inventorier toutes les actions possibles pour réduire la consommation a vu le jour début août. Quelques semaines plus tard, les premières mesures sont tombées. Désormais, seul un escalator sur deux fonctionne. Et la liste ne s’arrête pas là. Mercredi, l’institution a annoncé la mise en place d’une série de mesures. Les éclairages non essentiels, comme les enseignes lumineuses et les écrans d’information, seront éteints la nuit. Des détecteurs de présence seront installés dans les lieux qui n’en disposent pas et le niveau d’éclairage sera réduit là où c’est possible. Les HUG mettent également un coup d’accélérateur à l’installation d’ampoules LED. Enfin, le chauffage des locaux, essentiellement au gaz, sera abaissé pour atteindre un objectif de 20 °C, hors espace patients, soit 1 à 2 °C de moins que par le passé.
Parallèlement, un appel à idées a été lancé auprès du personnel de l’hôpital. «Les meilleures propositions sont celles qui viennent du terrain. Tout le monde peut faire la différence et trouver des solutions», estime Bertrand Levrat. Une liste des écogestes a également été établie pour les collaborateurs, car «c’est une démarche qui nous concerne tous. Chacun doit y mettre du sien si nous voulons y arriver», souligne Sophie Meisser, responsable du pôle Responsabilité sociale et environnementale. Un engagement collectif qui ne sera pas de trop. A moyen terme, les HUG espèrent faire 15% d’économies.
Les médecins craignent un black-out
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