VoyageEasyJet veut une aide des états pour l’aviation verte
Les Suisses se disent prêts à payer plus pour des vols décarbonés. La compagnie espère que ce ne sera pas nécessaire.
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A l’heure où l’écologie devient un enjeu pour les compagnies aériennes, 79,4% des Suisses disent qu’ils seraient intéressés à choisir des vols à zéro émission de carbone s’il en existait. Mieux, les deux tiers accepteraient de payer plus pour cela - 41,4% valideraient un surcoût de 10%, 17,8% iraient jusqu’à 20%, le reste étant même ouvert à débourser davantage. Ces chiffres sont issus d’un sondage commandé par easyJet à l’institut YouGov, qui a interrogé 7000 personnes en Europe, dont 1000 en Suisse.
Directeur des marchés de la compagnie low-cost, Thomas Haagensen juge que ces résultats valident la stratégie dévoilée en septembre: des vols à zéro émission de carbone d’ici 2050, en misant sur un moteur à hydrogène. Mais faut-il croire les clients affirmant être prêts à casquer? «Nous ne prévoyons pas forcément que les vols net zéro soient plus chers, répond-il. Le transport aérien à prix abordable est un acquis que nous voulons garder. Nous désirerions un cadre qui rende même ces vols meilleurs marché. C’est faisable.»
EasyJet veut ainsi mobiliser les gouvernements. «Plutôt que de taxer, il s’agit d’encourager l’investissement dans la recherche et le développement.» Pour le dirigeant, s’en remettre aux seuls fabricants et compagnies est impossible. «Même si la technologie était disponible, il n’y aurait pas la production nécessaire d’hydrogène vert ni l’acheminement vers les aéroports. Cela prend du temps, exige des investissements colossaux, mais le temps peut être accéléré.»