GenèveUn chalet et des vélos pour soutenir le commerce local
La Ville offre de laisser en consigne ses achats de Noël, voire de les faire livrer à domicile. Le but: faciliter la vie du consommateur pour l’inciter à se rendre dans les magasins de la place.
Le chalet pour laisser ses achats en consigne, à la place de Longemalle; des vélos cargo électriques pour les livrer à domicile.
draLe plaisir d’offrir passe souvent avant Noël par une phase pénible: trimballer à bout de bras des cadeaux parfois encombrants, arpenter des magasins bondés avec plusieurs sacs dans les mains, et ne plus savoir où les poser pour juste s’assoir et boire un café. Jusqu’au 24 décembre, la Ville et l’association Genève Commerces proposent un service gratuit de consigne à la place de Longemalle. Un chalet recueille les achats et les garde jusqu’à ce que leurs propriétaires les récupèrent, au plus tard le soir-même.
Un service de livraison à domicile est également disponible. Pour 10 francs, les paquets sont livrés au plus tard le lendemain, dans tout le canton, via un service de vélos cargo électriques. Le tarif englobe un nombre indéterminé d’achats, pour autant qu’ils ne dépassent pas la contenance d’un grand bac de 70 litres, utilisé pour convoyer la marchandise. Le chalet La Comète ne se contente pas seulement de stocker des paquets. Il accueille aussi des lecteurs de contes pour enfants. Deux concerts de fanfare sont également à l’ordre du jour.
Acheter sur place plutôt qu’en ligne
«Ce projet pilote a été pensé dans un contexte de crise, en soutien aux commerces locaux de détail et pour renforcer encore nos liens avec eux, appuie la maire de Genève, Marie Barbey-Chappuis. Il s’inscrit dans la lignée d’autres initiatives en faveur des magasins de la place, comme les bons de solidarité Covid.» Secrétaire générale de Genève Commerces, Flore Teysseire applaudit: «Nous représentons 18’000 emplois. Cette offre vise à séduire la clientèle pour l’inciter à consommer genevois plutôt que d'acheter en ligne, par exemple.»
La démarche est aussi liée à la promotion de la mobilité douce, «qui constitue un avantage pour nous», avance Sébastien Aeschbach, responsable de la promotion au sein de la faîtière des détaillants. Faciliter la vie des consommateurs en ville, c’est aussi éviter qu’ils ne s’y rendent en voiture, estiment ainsi les promoteurs du projet. D’un coût de 80’000 fr., l’opération est financée au trois quarts par la municipalité, le reste par Genève Commerces.