Canton de Vaud: Une panne ramène le Canton à l’âge du stylo et du papier

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Canton de VaudUne panne ramène le Canton à l’âge du stylo et du papier

Les serveurs informatiques de l’administration cantonale ont été perturbés toute la journée de lundi. Si les autorités excluent tout acte externe malveillant, le travail des fonctionnaires aura été chamboulé.

Dans les tribunaux, certains procès-verbaux d’auditions ont été rédigés à la main, lundi.

Dans les tribunaux, certains procès-verbaux d’auditions ont été rédigés à la main, lundi. 

VQH/Odile Meylan

«C’est la galère! Le système informatique est out depuis ce matin.» «On sait si c’est une cyberattaque?» Telles sont les lamentations et interrogations qui se murmuraient lundi dans les couloirs des tribunaux vaudois. En fait, tous les services de l’État et certains de ses partenaires ont connu des «difficultés et impossibilités, par intermittence, d’accéder à certaines applications», confirme mardi le Département des infrastructures. Ces perturbations se sont étendues sur toute la journée.

Le souci est venu «d’un composant technique de l’infrastructure informatique (GBIC Interface Converter). Le matériel défectueux a été remplacé en urgence avec la collaboration du fournisseur concerné», indiquent les autorités qui, grâce aux investigations, peuvent exclure tout acte malveillant externe.

Des procès actés au stylo

Si, comme l’indique le Canton, «l’ensemble des prestations étaient à nouveau disponibles mardi matin à la première heure», l’organisation des services de l’État aura bien été perturbée. À l’image du secteur judiciaire. «Les greffiers ont dû écrire le procès-verbal d’audition au stylo. Au lieu de 40 minutes, on en a eu pour presque deux heures. Au vu du retard pris, les huissiers disaient aux gens concernés par les audiences suivantes d’aller boire des cafés et de revenir plus tard», commente un plaignant, convoqué lundi pour une audience au tribunal. 

L’homme poursuit: «Comme tout est numérisé, les juges n’avaient accès à aucun dossier. Ils demandaient aux avocats de leur transmettre les différentes pièces. Moi encore, c’était pour une petite affaire, mais vous imaginez s’il avait été question de viol ou de meurtre! C’est grave!»

Du côté du secteur de l’enseignement, certains professeurs ne pouvaient, par exemple, pas entrer les absences des élèves dans les registres.

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