Un nouveau test pour éviter fausses couches et AVC à Genève

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GenèveUn nouveau test pour éviter fausses couches et AVC

Les HUG et l’Unige ont trouvé un moyen de mieux détecter les anticorps qui entrainent des thromboses responsables d’AVC et d’infarctus, chez les jeunes et les femmes enceintes.

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Le syndrome des antiphospholipides touche entre 1 et 5% de la population mondiale. Il est considéré comme responsable de plus de 10’000 AVC et 100’000 fausses couches par an en Europe.

Le syndrome des antiphospholipides touche entre 1 et 5% de la population mondiale. Il est considéré comme responsable de plus de 10’000 AVC et 100’000 fausses couches par an en Europe.

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Au moins 15% des fausses couches sont dues à une maladie auto-immune, appelée syndrome des antiphospholipides. Celui-ci touche gravement les femmes enceintes et entraîne des thromboses responsables d’AVC et d’infarctus, pouvant causer la mort des fœtus. Cette affection est désormais reconnue comme étant «la cause la plus facilement évitable» des fausses couches. Elle est aussi le principal déclencheur d'AVC chez les jeunes. Pourtant, la fiabilité limitée des tests de dépistage actuels ne permet pas un diagnostic avant l’apparition des premiers signes cliniques. 

Un test fiable à 85%

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et Endotelix, une entité rattachée à l’Université de Genève, ont développé une nouvelle approche. A l’heure actuelle, les tests n’ont que 40% de chance de détecter la maladie. «Cela revient à jouer à pile ou face», indique Karim Brandt, directeur scientifique d’Endotelix et responsable de l’étude. Le nouveau test mis au point par son équipe est cent fois plus fin, faisant passer la détection à 85 %.

Il est principalement destiné à des femmes désireuses d’une grossesse, mais aussi à celles qui souhaitent une contraception hormonale, car «dans 90% des cas, le cocktail entre ce syndrome et la pilule provoque une infertilité dans les dix ans», alerte François Mach, médecin-chef du Service de cardiologue des HUG. Dépister la maladie permettrait donc de prescrire des traitements ou des parcours de soins appropriés.

Un dépistage bientôt disponible

Un test pour la recherche est déjà disponible et une étude clinique est en cours chez l’humain. «Si elle aboutit, une mise sur le marché est attendue dans un avenir proche», ont indiqué les HUG, dans un communiqué mardi. La conception d’un kit de dépistage rapide est d’ailleurs en cours avec des partenaires du Centre national de la recherche scientifique à Lyon (F). 

Une cible parfaite recréée

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