Genève: Ils seront jugés pour une perquisition musclée

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GenèveIls seront jugés pour une perquisition musclée

Le Parquet avait classé la plainte d’une famille contre trois policiers, mais la Chambre pénale de recours a cassé cette décision. 

La perquisition a été filmée mais les images ont ensuite été effacées. Photo prétexte.

La perquisition a été filmée mais les images ont ensuite été effacées. Photo prétexte. 

Police genève

Le Tribunal de police devra trancher: les policiers ont-ils agi de manière proportionnée et conforme au droit, le 29 août 2018, en entrant de force dans un appartement familial de l’avenue d’Aïre? Le parquet avait dans un premier temps classé sans suite la plainte d’une mère et ses deux enfants qui estimaient que les agents n’avaient pas de mandat de perquisition valable pour entrer dans leur foyer. Au moment des faits, la famille avait notifié aux policiers que le troisième frère, celui que les agents voulaient arrêter, était déjà au poste depuis la veille. Les fils présents ont tenté de filmer l’échange. Les policiers ont répondu par des clés de bras et l’arrestation de l’un deux. Conduit au poste, il est accusé de violence ou menace contre les fonctionnaires.

Cette plainte contre le jeune homme avait été maintenue par le Parquet, contrairement à celle de la famille contre les policiers. Une différence de traitement qui ne se justifie pas selon la Chambre pénale de recours, citée par «la Tribune de Genève»: les actes reprochés au jeune homme «et à l’inspecteur étant étroitement liés, statuer sur les uns implique nécessairement de se prononcer sur les autres.» A noter qu’entre temps, le prévenu a effacé les vidéos de l'altercation, sur demande de la procureur de permanence. Pour Me Robert Assaël, avocat d’un des policiers, les agents se retrouvent dans une situation «injuste» alors qu’ils ont été «calmes et respectueux».  

(lvm)

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