GenèveLa Ville a eu tort de virer le Baroque de la Jonction
La justice considère que la Municipalité a bafoué la présomption d’innocence en retirant un mandat aux patrons du club huppé, visés par une procédure pénale.
La Ville de Genève est allée un peu vite en besogne en retirant en février et au dernier moment la gestion des Halles de la Jonction à une société gérée par les patrons du Baroque. C’est ce qu’a estimé la Chambre administrative de la Cour de justice dans un arrêt rendu le 20 septembre et dont ont fait état le «GHI» lundi soir et la «Tribune de Genève» ce mardi. Les juges ont considéré qu’en agissant de la sorte, la Municipalité avait abusé de son pouvoir d’appréciation.
Il était prévu que la société répudiée anime les halles avec, notamment, des food trucks. Finalement, les lieux ont été temporairement dévolus aux sports urbains. La Municipalité avait pris cette décision, après avoir appris que les deux ex-dirigeants du club huppé étaient sous le coup d’une procédure pénale. Ils sont en effet suspectés d’abus de confiance et de faux dans les titres. Mais l’affaire n’ayant pas encore été jugée, la Chambre administrative estime que la présomption d’innocence doit prévaloir.