VaudLes Communes sont très remontées contre les points de rencontre d’urgence
Le Canton exige la mise en place de lieux où la population trouvera eau, électricité, soins et télécommunications, en toutes circonstances.
En cas de black-out, de catastrophe ou autre situation d’urgence, les citoyens doivent trouver à leur disposition un point de rencontre d’urgence (PRU) garni des services de base (lire encadré), a rappelé ce jeudi le Canton aux Communes vaudoises. Elles ont jusqu’au 16 décembre pour les mettre en place, à raison d’un point par tranche de 5000 habitants.
Mais les Communes, qui doivent équiper les PRU et en assurer le fonctionnement, ont le sentiment d’être les dindons de la farce. «Les municipalités n’ont reçu qu’un guide de deux pages, sans aide matérielle, humaine ou financière. Une telle absence d’accompagnement, à plus forte raison pour une mission étrangère aux compétences communales, n’est pas admissible, tant sur le fond que sur la forme», déplore l’Association des communes vaudoises (ADCV), qui souhaiterait renvoyer cette responsabilité aux «organisations compétentes en matière de protection de la population».
Des dizaines de milliers de francs
Du côté des finances, «difficile d’articuler un chiffre précis: ça dépend de la taille de la commune. Mais les coûts globaux (heures du personnel communal, mandataires, achats de matériel, etc.) peuvent rapidement atteindre des dizaines de milliers de francs», estime l’ADCV. Autre inquiétude: le personnel communal va devoir assumer des fonctions de gestion de crise très éloignées de son travail habituel. Il serait alors confronté à des problématiques complexes. Par exemple, les Communes doivent établir des listes des habitants qui ont recours à des équipements médicaux chez eux, pour pouvoir les orienter en cas de coupure de courant. Elles devraient aussi servir de relais vers les professionnels de la santé en cas d’urgence sanitaire. «Ce n’est pas un véritable triage des blessés, mais on s’en approche», considère l’ADCV.