Coups de feu à Sion«Ils se sont enfuis à vive allure à bord d’une voiture noire»
Des détonations ont eu lieu près d’une discothèque dans la nuit de lundi à mardi. Selon nos informations, les faits seraient liés à l’antagonisme entre deux clubs de motards ennemis.
«C’était environ 3h30. Je voulais sortir du club et rentrer chez moi. Il y avait un attroupement à l’extérieur de l’établissement. Et j’ai entendu crier: «Personne ne sort.» Là, je me suis dit que quelque chose de grave était en train de se passer.» Présente devant la boîte de nuit sédunoise où deux à trois coups de feu ont été tirés dans la nuit de lundi à mardi, Melissa* décrit une situation de panique générale.
«Trois hommes avec le blouson des Bandidos»
Contacté, le patron du club affirme avoir effectivement pris la décision de maintenir tout le public à l’intérieur de l’établissement. «Mais c’était pour des raisons de sécurité puisqu’on ne savait pas ce qui se passait à l’extérieur», a-t-il souligné. Selon nos informations, en cette veille de jour férié dans le canton du Valais pour cause de Toussaint, l’établissement avait attiré environ 200 personnes. Melissa dit avoir vu «au moins trois hommes portant le blouson des Bandidos» à l’intérieur du club.
«Aussitôt après les tirs, des hommes se sont enfuis à vive allure à bord d’une Audi noire. Un homme était couché par terre. L’ambulance est venue rapidement mais est repartie sans le blessé. Pour moi, les coups de feu sont liés à la guerre entre deux gangs de bikers», raconte un témoin. «J’ai vu un homme qui saignait de la tête. Il y avait au moins deux Bandidos qui lui prêtaient secours», déclare un clubbeur.
Contactée par «20 minutes», la police valaisanne se refuse à privilégier une piste mais précise que «le blessé n’a pas été touché par un coup de feu». Ce qui laisse supposer l’existence d’une altercation physique. «Tout ça va se savoir durant les prochaines heures», signale la police.
Cycle de violence
D’après nos renseignements, les faits qui ont eu lieu à Sion ont une très grande similitude avec la fusillade de Plainpalais qui avait opposé les gangs ennemis des Bandidos et des Hells Angels au mois de mai dernier. Ils ne sont pas sans rappeler, non plus, la violence qui a eu lieu dans un bar à Sion, en septembre où un trentenaire arborant l’emblème des Bandidos avait été passé à tabac par cinq individus, dont l’un portait un blouson des Hells Angels. «Des soucis sont prévisibles. Dans ce milieu, toute violence implique une réaction», avait prévenu, il y a cinq mois, un observateur contacté par 20 minutes
*Prénom d’emprunt