Valais«Grâce au robot, mon fils ne peut que mieux se porter»
Des mamans racontent les bienfaits de Buddy, le petit humanoïde qui remplace en classe les enfants malades.
«Mon fils n’a pas pu aller aux cours de mars à juin.» Malgré la maladie de son garçon de 9 ans, Marie Berclaz est désormais optimiste. Lénaïc est atteint d’une maladie rarissime qui ne toucherait qu’une quinzaine de personnes dans le monde et se manifeste par des douleurs et une fatigue quasi permanentes.
Depuis mercredi, le robot Buddy est entré dans la famille. C’est la fondation Planètes enfants malades qui l’a mis à disposition de son fils. Avec l’accord du Canton, le petit Valaisan pourra suivre les cours à distance grâce à lui. «Les douleurs impriment le rythme de sa vie. Avec les vacances d’automne, il a une dizaine de jours pour apprivoiser Buddy. Il est super content», ajoute la trentenaire. Grâce à ce nouveau pote très spécial, Lénaïc, foi de sa maman, «ne peut que mieux se porter».
Avatar depuis le printemps passé de Noélie, une élève valaisanne de 9 ans atteinte de neuroblastome, une tumeur maligne fréquente chez les enfants, Buddy est présent en classe à sa place. Depuis son domicile ou le CHUV à Lausanne, où Noélie se rend une semaine par mois, elle ne perd rien de ce qui se passe dans sa classe à Conthey (VS). Grâce à une tablette qu’elle pilote à distance, la jeune fille est présente malgré son absence physique.
Même si Buddy n’a pas de vertus thérapeutiques, il permet néanmoins d’apporter une bouffée d’oxygène à la jeune fille, sous chimiothérapie, ainsi qu’à sa famille. «Quand elle voit et entend ses camarades de classe grâce au robot, ma fille a le sourire et reste dans une ambiance scolaire. C’est précieux», salue Anouk Mévillot, la maman de Noélie. Enseignante qui a pratiqué pendant plus de quinze ans, la quadragénaire a arrêté son métier afin d’accompagner sa fille dans cette éprouvante aventure entamée en 2017, lorsque la maladie a été diagnostiquée.
Maintenir le lien
Directrice de la Fondation Planète Enfants malades, qui a offert Buddy à Noélie, Paola Möhl Pignatelli est satisfaite de cette initiative qui «permet d’établir un lien solide entre l’enfant à distance et ses camarades de classe et de le maintenir en contact étroit avec son environnement social, son école et sa maison».
Fixée sur son sort en 2023
Dans un peu plus d’une année, la jeune Valaisanne, ses frères jumeaux de 12 ans et leurs parents devraient être fixés sur l’efficacité du traitement. «Noélie est une battante. Elle a le moral», relève Anouk Mévillot. Toute la famille rêve d’une rémission. Ce qui marquerait, certes, la fin du duo Noélie-Buddy mais le début d’une nouvelle vie sous le sceau du bonheur et de la délivrance.