Genève: Les soignants français pourraient être taxés s’ils bossent en Suisse

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GenèveLes soignants français pourraient être taxés s’ils bossent en Suisse

En manque de personnel de soins, la France voisine pourrait exiger de celles et ceux qui vont travailler de l’autre côté de la frontière de rembourser une partie de leurs coûts de formation. 

Laurent Guiraud/Tamedia

Les services de soins en France voisine manquent cruellement de personnel depuis des années. Dans certains établissements, des étages sont même fermés faute de soignants, qui préfèrent exercer en Suisse, attirés par des salaires bien plus élevés. Pour enrayer cet exode, le Pôle métropolitain du Genevois français (PMGF) projette de faire passer à la caisse les infirmiers et autres aides-soignants, indique la «Tribune de Genève». Un nouveau contrat les obligerait à exercer au moins cinq ans dans l’Hexagone avant de s’exiler. S’ils s’en vont avant, ils devront alors rembourser une partie de leurs frais de formation.

Mesure légale

Selon Christian Dupessey, président du PMGF, la mesure est compatible avec les accords bilatéraux sur la libre-circulation: «Il ne s’agirait pas d’une interdiction totale et définitive d’aller travailler en Suisse.» Le responsable, également maire d’Annemasse (Haute-Savoie/F), estime que l’Hexagone porte une part de responsabilité dans la situation actuelle, notamment en raison d’un déficit en recrutement. Une nouvelle enveloppe budgétaire est prévue pour revaloriser les métiers de la santé mais elle restera insuffisante, selon le Pôle métropolitain. Lequel réfléchit aussi à des incitations pour conserver son personnel soignant.

Genève comprend

De son côté, Genève juge le projet «tout à fait légitime» et se dit solidaire avec ses voisins français sur cette problématique qui «nécessite des solutions communes». Le Canton rappelle aussi qu’il a augmenté «de manière très conséquente» ses capacités de formation de personnel de santé. 

(dra)

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