LausanneElle frappe le taximan, il appelle la police, elle l’accuse de viol
Une passagère en colère a frappé un taximan et a déclaré aux agents avoir subi une tentative d’agression sexuelle. Elle a fini par admettre avoir menti sous le coup de la colère et de l’alcool.
«Ce n’est pas le bon itinéraire! Salopard, tricheur, pauvre con!» Une quadragénaire lausannoise a traité un taximan de tous les noms d’oiseaux lors d’une course vers 3h30 près du CHUV en janvier dernier. Pour calmer sa passagère furax, le conducteur a menacé d’appeler la police. Cela a provoqué l’effet inverse. La cliente l’a frappé au visage et l’a blessé à la lèvre et à la mâchoire.
Une version délirante
L’homme a composé le 117. Lorsque les policiers sont arrivés, la quadra a renversé les rôles et a inventé une version délirante: «Il m’a agressée et a tenté de me violer.» Même si le taximan avait des traces de blessures au visage, il se retrouvait dans une position fort embarrassante.
Des aveux pas tardifs
Mais une dizaine de jours plus tard, la plaignante a fait amende honorable en admettant avoir accusé le taximan à tort. «J’ai agi sous le coup de l’alcool et de la colère», a expliqué spontanément l’aide-soignante de profession. Poursuivie pour lésions corporelles simples, injure et dénonciation calomnieuse, elle a bénéficié d’une exemption de peine pour son accusation mensongère. En effet, selon le Code pénal: «Si l’auteur d’un crime ou d’un délit a rectifié sa fausse dénonciation ou sa fausse déclaration de son propre mouvement et avant qu’il en soit résulté un préjudice pour les droits d’autrui, le juge pourra atténuer la peine ou exempter le délinquant de toute peine.»
La cliente cogneuse et menteuse a été condamnée par ordonnance pénale à 90 jours-amende à 30fr. avec un sursis de deux ans. Une amende de 540fr. lui a été infligée et elle a dû payer des frais de procédure chiffrés à 200fr.