Archives notariales sauvées in extremis de la moisissure à Genève

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GenèveArchives notariales sauvées in extremis de la moisissure

En raison de la crise climatique, des documents de haute valeur juridique ont failli être endommagés fin septembre. L’Etat a très vite rétabli la situation.

Des archives d’Etat dans les locaux de la rue de l’Hôtel-de-Ville, photographiées en 2012. A l’image, des archives de l’hôpital.

Des archives d’Etat dans les locaux de la rue de l’Hôtel-de-Ville, photographiées en 2012. A l’image, des archives de l’hôpital.

TDG – P. Abensur

Les conséquences de la crise climatique sont parfois inattendues. En l’occurrence, l’enchaînement d’une forte canicule puis de pluies conséquentes aurait bien pu causer d’importants dégâts aux registres de notaires entreposés dans les vétustes caves des archives du Canton, en Vieille-Ville de Genève. Le 29 septembre au soir, les employés ont découvert de la moisissure s’attaquant aux couvertures de livres recelant ces documents – une catastrophe potentielle, sachant leur «grande valeur juridique», selon les termes d’Emmanuel Cuénod, chef de la communication de la Chancellerie. Il s’agit en effet de droits de propriété, de testaments, de servitudes, etc.

Ces actes sont heureusement hors de danger. «Le lendemain, le vendredi 30, nous avons constaté que les moisissures étaient plus importantes que la veille. Par chance, l’une des entreprises les plus compétentes d’Europe dans le domaine de la préservation des documents, Docusave, est basée en Suisse, à Berne», détaille Emmanuel Cuénod. Leurs spécialistes ont demandé de ne plus toucher à rien, de ne plus entrer dans la pièce et de ne surtout pas tenter de déshumidifier.

Le quart des archives notariales touché

Ils sont intervenus le mardi et ont pu emmener tous les livres pour les nettoyer et les décontaminer. Par ailleurs, les documents ont été photographiés un par un, «même si l’on sait qu’ils n’ont pas été endommagés», précise le communicant. On imagine cependant que la tâche fut titanesque, le quart des archives notariales couvrant la période 1783-2008 ayant été touché.

Faute de mieux, tous ces registres vont réintégrer le dépôt de la Vieille-Ville, qui a entre-temps été traité, et seront soumis à une surveillance régulière. «La situation n’est pas idéale, mais c’est la meilleure, sachant que les locaux adaptés manquent. Et cela légitime les dépenses engagées pour créer un nouveau centre d’archivage», observe Emmanuel Cuénod. Ce dernier, qui sera aménagé dans les bâtiments de l’ancien arsenal à la rue de l’Ecole-de-Médecine, près des Vernets, sera livré en décembre 2024.

 

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