Le DIP licencie à tort un employé accusé d’agression sexuelle

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GenèveLe DIP vire à tort un employé accusé d’agression sexuelle

La justice pénale a innocenté un assistant d’intégration scolaire. Mais entre-temps, l’Etat l’avait licencié. Il n’aurait pas dû, estiment les juges.

La justice administrative considère que le DIP a licencié son collaborateur sans fondement.

La justice administrative considère que le DIP a licencié son collaborateur sans fondement.

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En octobre 2021, un assistant d’intégration scolaire de 57 ans avait été accusé par la mère d’un enfant handicapé d’agression sexuelle. Cette dénonciation était survenue après que l’homme avait sécurisé une descente de toboggan en plaçant le bambin entre ses jambes, rapporte «Le Temps». L’employé engagé pour une mission de dix mois est suspendu par le Département de l’instruction publique, arrêté par la police et placé en détention provisoire durant trois semaines. Puis, le 22 décembre, il est licencié.

Problème: à l’été 2022, la procédure pénale est classée, notamment en raison de «nombreux éléments à décharge». Le quinquagénaire conteste alors son renvoi devant la justice administrative. Celle-ci lui donne raison, considérant la résiliation des rapports de travail dépourvue de motifs et arbitraire. L’ex-employé obtient deux mois de salaire et une indemnité de 500 francs. Mais, «à 57 ans, la vie professionnelle de mon client est détruite», déplore son avocate Me Laïla Batou

(jef)

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