Taxi électrique«À Bâle, il n'y a pas assez de stations de recharge»
Pembe Müller est un des rares chauffeurs de taxi Tesla en activité en Suisse. Il est même pour l'heure le seul en activité à Bâle. Selon lui, il vaut la peine d'investir dans les limousines de luxe électriques.
Découvrez le reportage vidéo, en allemand, réalisé par nos collègues de «20 Minuten».
Ces voitures sont respectueuses de l'environnement et génèrent de faibles coûts de carburant. Les véhicules électriques comme la Tesla sont plus populaires que jamais. Notamment parce que cette marque est synonyme de tempérament cool et de statut social prestigieux. Le chauffeur de taxi Pembe Müller souhaite lui aussi tirer parti de ces «associations d'idées». Pour se démarquer de la concurrence, celui qui conduit les gens à bon port depuis 33 ans a décidé d'acheter une Tesla.
Pour l'instant, il est le seul conducteur de taxi bâlois à servir ses clients au volant d'une Tesla. Selon cet homme de 56 ans, cela ne saurait durer. «Je veux encourager les gens à vivre de façon plus écologique», explique Pembe Müller. Toute personne qui veut se payer une Tesla ne doit cependant pas avoir peur de mettre la main au porte-monnaie – il a dépensé 89'000 francs pour sa voiture électrique. Il a financé cet investissement par la création de sa propre société à responsabilité limitée.
Cet achat se révèle très avantageux. Depuis que Pembe Müller se déplace en Tesla, il a économisé chaque année plusieurs milliers de francs en frais de service. «Je dépense en moyenne 500 à 600 francs pour l'entretien», explique-t-il. En comparaison, sa deuxième voiture, une Mercedes-Benz, engloutit jusqu'à 18'000 francs par an. Une grande partie de ces coûts s'explique par les passages obligés à la station d'essence. Financièrement parlant, il vaut donc la peine d'investir dans un véhicule électrique, ajoute Pembe Müller.
«À Bâle, il n'y a pas assez de stations de recharge»
Le seul problème de taille réside dans l'infrastructure, qui n'offre pas un nombre de bornes suffisant. «Il y a beaucoup trop peu de stations de recharge», déplore Pembe Müller. Une fois que tout le courant a été utilisé, ce chauffeur de taxi doit chaque fois se rendre à Pratteln ou à Münchenstein, où il peut recharger sa batterie gratuitement. Dans la ville même de Bâle, on ne trouve toujours pas le moindre point de recharge Tesla. D'autres pays ont déjà une longueur d'avance en la matière. En Allemagne et au Danemark, certaines places de parc sont équipées de prises et strictement réservées aux voitures électriques.
«La mise à disposition d'un plus grand nombre de bornes motiverait les gens à acheter des voitures respectueuses de l'environnement», explique Pembe Müller. Le canton doit impérativement intervenir sur cette thématique et améliorer l'infrastructure en ville. Une fois qu'il y aura plus de taxis Tesla, les deux prises installées à Pratteln et à Münchenstein ne suffiront plus. «Ce jour-là, j'aurai un sérieux problème», prédit notre taximan…
Le premier taxi Tesal a circulé en Valais
Le premier taxi Tesal a circulé en Valais
Depuis avril 2014, l'entreprise SwissEcoTaxis conduit ses clients de Crans-Montana (VS) à bord de la voiture électrique américaine, avait révélé à l'époque le quotidien «Le Matin». Achetée à un prix de 100'000 francs, elle devrait coûter cinq fois moins en terme de coût d'exploitation qu'une auto standard, avait précisé le journal.

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