Accusation de viol en prison: affaire classée

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GenèveAccusation de viol en prison: affaire classée

Une gardienne de Curabilis avait déposé plainte contre un détenu. Pour le Parquet, il n’y a pas eu d’agression sexuelle.

Curabilis est dédié aux détenus souffrant de troubles psychiques. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Curabilis est dédié aux détenus souffrant de troubles psychiques. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

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Après deux ans d’investigations, une affaire d’accusation de viol au sein de l’établissement médico-pénitentiaire de Curabilis a débouché sur une ordonnance de classement, rapporte samedi la «Tribune de Genève». Une gardienne avait déposé plainte en juin 2018, après avoir été envoûtée selon ses dires et agressée sexuellement par un détenu dans sa cellule.

L’homme, condamné à plusieurs reprises pour viol, se prenait pour une sorte de gourou à l’époque des faits et, lors de différentes sollicitations, parlait esprits, vaudou et marabouts à cette fonctionnaire. Selon celle-ci, le prisonnier aurait notamment évoqué la présence de sept personnes mystérieuses dans sa cellule, qui auraient eu le pouvoir de s’en prendre à son fils. Ce qui l’a conduite à se soumettre aux volontés du détenu.

Au terme de son enquête, le Ministère public a conclu que les deux protagonistes se livraient à des rituels de marabout, qu’il y avait bien eu une relation sexuelle entre eux, mais que la gardienne n’avait ni été violée ni menacée. Si l’avocat du détenu estime que l’acquittement était la seule issue possible à cette affaire, celui de la geôlière pointe notamment, dans le quotidien genevois, une lacune «insupportable» du Code pénal: l’absence de consentement à la relation sexuelle n’est pas suffisante pour retenir le viol.

(leo)

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