«Adolescence»Owen Cooper sur les traces de Leonardo DiCaprio
L'acteur britannique de 15 ans est bluffant dans la minisérie «Adolescence», qui cartonne sur Netflix. Nul doute que sa carrière va s'envoler...


Le jeune comédien Owen Cooper joue le rôle d'un ado soupçonné d'avoir tué une jeune fille de son lycée.
Courtesy of NetflixIl y a plus de trente ans, Robert De Niro choisissait un jeune, Leonardo DiCaprio, pour lui donner la réplique dans «Blessures secrètes». À seulement 16 ans, ce rôle faisait de lui l’adolescent le plus convoité de Hollywood, bien avant Titanic. Aujourd’hui, un autre jeune acteur espère emprunter un chemin similaire : Owen Cooper, 15 ans, qui incarne un lycéen accusé du meurtre de sa camarade de classe dans «Adolescence», la série qui pulvérise tous les records sur Netflix. Vue par plus de 60 millions de spectateurs en seulement 48 heures, elle s’impose déjà comme l’un des plus grands succès de la plateforme.
Comment avez-vous été sélectionné pour «Adolescence»?
J’étais extrêmement nerveux lors de ma première audition, mais les deux producteurs, Jo Johnson et Phil Barantini, m’ont tout de suite mis à l’aise. J’ai été rappelé une seconde fois avant d’être finalement choisi pour le rôle. Le plus intimidant, c’était le concept du tournage en plan-séquence : chaque scène était filmée en une seule prise, donc la moindre erreur obligeait à tout recommencer. C’est une approche immersive et réaliste, mais aussi un vrai défi pour les acteurs, car il faut rester concentré et ne pas oublier une seule réplique. Heureusement, j’ai eu plusieurs jours de répétition pour m’y préparer.
Quel a été le moment le plus difficile du tournage?
L’épisode 3, sans hésitation. C’est celui où mon personnage, Jamie, est confronté à une psychologue chargée d’évaluer sa personnalité avant de rendre son rapport. Je devais la mettre mal à l’aise, être menaçant… ce qui n’est pas du tout naturel pour moi ! J’étais hors de ma zone de confort, alors Erin Doherty (qui joue la psychologue Briony) m’a énormément aidé. Nous avons répété cette scène pendant deux semaines, ce qui m’a permis d’être bien plus à l’aise le jour du tournage. Je reçois beaucoup de compliments sur ma performance dans « Adolescence », mais je sais que je n’y serais pas arrivé sans Erin, ainsi que Stephen Graham et Ashley Walters, qui interprètent mes parents dans la série.
Même avec beaucoup de répétitions, comment arrive-t-on à exprimer à la fois la rage et la douleur face à une caméra durant des heures?
C’était intimidant, surtout parce que nous avons commencé le tournage par cet épisode 3, donc je devais être immédiatement au sommet de mon jeu d’acteur. Erin Doherty m’a beaucoup challengé : elle m’a volontairement fait tourner en bourrique pendant une heure d’affilée pour me pousser dans mes retranchements… et c’est de là que vient toute ma colère à l’écran (rire).
Le phénomène qui a inspiré la série dont tout le monde parle.
La série évoque l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes. Quelle est votre propre relation avec ces plateformes?
Comme la plupart des ados de mon âge, je suis en permanence sur les réseaux sociaux. J’espère que « Adolescence » aidera certains parents à mieux comprendre comment internet peut corrompre les jeunes. Par exemple, la signification de certains emojis change complètement selon le contexte et les couleurs utilisées. Beaucoup d’adultes ne s’en rendent pas compte, mais certains symboles qui paraissent anodins cachent en réalité des messages choquants.
Avez-vous toujours rêvé d’être acteur?
Quand j’étais petit, je voulais être footballeur, comme beaucoup de gamins. Mais à 11 ans, j’ai commencé des cours de théâtre une fois par semaine à Manchester, et ça m’a donné confiance en moi. Quand j’ai envoyé mon audition vidéo pour «Adolescence», je n’imaginais pas une seconde être retenu… et pourtant, me voilà ici, quatre ans plus tard, avec l’espoir de continuer dans cette voie.
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir?
C’est peut-être un rêve impossible, mais j’aimerais suivre les traces de Leonardo DiCaprio, qui a eu une carrière exemplaire depuis son enfance. Mon prochain projet devrait être une comédie, afin de changer de registre… et ensuite, on verra bien ce que l’avenir me réserve!