Affaire FIFA«Mon honneur est revenu»: à Bâle, le soulagement de Platini
Acquitté, comme Sepp Blatter, dans l’affaire d’escroquerie qui lui a coûté ses ambitions à la FIFA, le Français a révélé qu'il n'avait jamais douté.

Michel Platini à sa sortie de la Cour d'appel près de Bâle, mardi 25 mars 2025.
AFP«Mon honneur est revenu»: Michel Platini a exprimé son soulagement après son nouvel acquittement par la justice helvétique dans l’affaire d’escroquerie qui lui a barré, en 2015, la route de la présidence de la FIFA.
«L’acharnement de la FIFA et de quelques procureurs fédéraux suisses depuis dix ans est maintenant terminé», a déclaré à la presse le triple Ballon d’or, en sortant de la Cour d’appel extraordinaire de Muttenz.
Le Français de 69 ans s’est dit «soulagé», lui qui a toujours affirmé que les deux millions de francs suisses que lui avaient réglés la FIFA, début 2011, étaient un reliquat de salaire pour un travail de conseiller remontant à 1998-2002.
Désormais «trop vieux»
«Personne chez moi n’a cru que j’étais responsable de quelque chose», a redit l’ex-capitaine des Bleus, qui avait été accusé d’avoir escroqué la FIFA en lui présentant une fausse facture.
À la fin de l’audience d’appel, début mars, l’ex-maître à jouer des Bleus avait cependant renoncé à une ultime déclaration, expliquant que ses mots «étaient toujours empreints de beaucoup de colère».
«L’histoire, je la connais depuis le début et je sais que c’était une histoire pour m’empêcher d’être président de la FIFA», a renchéri le Français, qui s’estime désormais «trop vieux» pour briguer de nouvelles responsabilités dans le football.
Une autoroute pour Infantino
La révélation en 2015 de ce paiement suspect avait entraîné une suspension disciplinaire de Michel Platini, alors président de l’UEFA, au moment même où il paraissait idéalement placé pour succéder à la tête de la FIFA à Sepp Blatter.
Sa mise à l’écart avait dégagé la route à son bras droit au sein de l’UEFA, l’Italo-Suisse Gianni Infantino, devenu patron du football mondial en février 2016 et réélu depuis jusqu’en 2027.
«Je sais que pour mes ennemis, c’était le temps qui était important. Ils s’en foutent des 2 millions: c’est le temps. Ils m’écartaient pendant dix ans», a poursuivi Michel Platini.
Faisant allusion à l’absence de la FIFA lors de l’audience de Muttenz, alors que son avocate s’était montrée très active en première instance, il a ajouté: «Ils ne viennent même pas en appel. Ils savent très bien qu’ils ont gagné. On le sait.»