Antarctique: agression et menaces sur une base scientifique

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Afrique du SudCoincé au fin fond de l'Antarctique avec un collègue dangereux

Un chercheur envoyé sur une base très isolée a lancé un appel à l'aide, se sentant menacé par un membre de l'équipe. Il n'est cependant pas sorti de l'auberge.

La base Sanae IV se situe à environ 160 km au sud de la Barrière de Ross et à plus de 4200 km au sud de la ville du Cap.

La base Sanae IV se situe à environ 160 km au sud de la Barrière de Ross et à plus de 4200 km au sud de la ville du Cap.

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On pourrait croire à un scénario de série à suspense. Un membre d'une équipe de recherche sud-africaine travaillant sur une base très reculée en Antarctique craint pour sa sécurité. Ce ne sont pas les conditions extrêmes ou la faune locale qui font peur au scientifique, mais le comportement d'un de ses collègues. Dans un e-mail envoyé en février depuis la base Sanae IV, le chercheur accuse en effet son confrère d'agression et menaces de mort.

Il demande qu'«une action immédiate» soit prise pour assurer sa sécurité et celle du reste de l'équipe, raconte le «Guardian». Le chercheur explique que le comportement de son collègue se fait de plus en plus inquiétant et qu'il s'en est physiquement pris au chef d'équipe. «Il a menacé de le tuer, créant ainsi un environnement de peur et d’intimidation. Je reste profondément préoccupé par ma propre sécurité, me demandant constamment si je ne serai pas la prochaine victime», écrit Daniel.

La base Sanae IV se situe à environ 160 km au sud de la Barrière de Ross et à plus de 4200 km au sud de la ville du Cap. Le ministre sud-africain de l'Environnement, Dion George, a confirmé qu'une agression avait eu lieu et qu'il «étudiait des options», sans préciser lesquelles. Il a assuré qu'une intervention était en cours. «La personne qui a agressé le chef d’équipe a des remords et a été réévaluée psychologiquement de son plein gré», a ajouté le ministre.

De son côté, un porte-parole du Ministère sud-africain des forêts, de la pêche et de l’environnement a indiqué qu'une enquête était en cours. «Le ministère agira en conséquence en ce qui concerne toute conduite répréhensible à l’encontre d’un fonctionnaire qui se serait mal comporté», a-t-il fait savoir. L'équipe de 10 personnes, qui étudie les champs électromagnétiques et la biodiversité, ne devrait pas être relevée avant décembre, alors que les tempêtes hivernales se rapprochent de la base.

*Prénoms d'emprunt

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