Des Land Rover lui rapportent une fortune

En 2015, l'entrepreneur britannique Charles Fawcett, fondateur de la société de transformation automobile Twisted, a fait un pari osé en passant commande de 240 exemplaires du Land Rover Defender, juste avant l'arrêt de la production du légendaire 4x4 en 2016, comme le rapporte le «Daily Mail». Charles Fawcett était convaincu que les véhicules allaient considérablement prendre de la valeur.

Au départ, le constructeur automobile Jaguar Land Rover (JLR) était réticent à l'idée de continuer à livrer ses véhicules à des préparateurs automobiles. Au terme de discussions juridiques, la commande a tout de même été honorée.

Charles Fawcett a fini par être livré de 239 véhicules, bénéficiant d'une remise de 14,8%. En moyenne, chaque Defender lui aura donc coûté 22'600 livres sterling (environ 25'800 francs au cours actuel).

Le prix initial de chaque véhicule s'élevait entre 26'000 et 33'000 livres (29'800 à 37'800 francs) en fonction du modèle. Mais en réalité, les prix ont connu une évolution fulgurante: au départ, Twisted vendait les Defender modifiés entre 60'000 et 100'000 livres sterling (72'900 et 121'500 francs), sachant que par la suite, leur montant pouvait être compris entre 150'000 et 250'000 livres sterling (171'500 et 285'800 francs). En 2022, les seize derniers Defender du lot ont été proposés à des prix atteignant 222'000 livres sterling (environ 254'000 francs), ce qui équivaut à une augmentation de prix de 800%.

Charles Fawcett et sa société Twisted Automotive, basée à Thirsk, dans le Yorkshire du Nord, ont largement modifié les Land Rover afin de les rendre plus puissants, plus luxueux et plus uniques. La motorisation et les performances ont notamment été améliorées, les véhicules ont été équipés d'un intérieur haut de gamme, la carrosserie et le design ont été revus pour que chaque véhicule corresponde au goût du client.

Charles Fawcett indique que Twisted a, à ce jour, écoulé environ 210 Defender transformés en exemplaires uniques. Selon lui, l'investissement a généré un chiffre d'affaires de 50 à 60 millions de livres sterling (soit 57 à 69 millions de francs). Certains véhicules sont toujours en sa possession. Il compte les garder en réserve pour une future collection.

Rétrospectivement, Charles Fawcett ne regrette pas le risque qu'il a pris. «C'était la meilleure décision financière de ma vie», dit-il. Malgré la petite taille de son entreprise, il qualifie cette démarche d'opportunité unique qui ne se reproduira pas. «C'était mieux que de laisser l'argent à la banque», conclut le Britannique.