Appel téléphoniqueVaquant à ses occupations, Poutine a fait poireauter Trump
À l'heure où il était censé commencer son entretien téléphonique avec son homologue américain, le président russe s'exprimait face à des oligarques, mardi.

Vladimir Poutine a appelé Donald Trump avec une heure de retard, après s'être exprimé lors d'un congrès d’industriels et entrepreneurs russes.
AFPC'est une technique que Vladimir Poutine affectionne tout particulièrement: faire attendre son interlocuteur pour asseoir son autorité sur lui. Donald Trump n'y a pas échappé, avant son appel avec le président russe prévu mardi, raconte le «Daily Mail». À l'heure où les deux présidents devaient se retrouver au téléphone, Vladimir Poutine avait semble-t-il mieux à faire. Une vidéo le montre en effet en train de s'exprimer lors d'un congrès d’industriels et entrepreneurs russes. Il est alors bientôt 16h à Moscou, alors que le rendez-vous téléphonique était censé se dérouler de 16h à 18h.
Sur scène, l’économiste et ancien ministre du Développement économique Alexandre Chokine regarde sa montre et prévient le président russe qu'il risque d'être en retard. «Peskov (ndlr, le porte-parole du Kremlin) n’a-t-il pas dit que votre appel avec Trump devait avoir lieu jusqu'à maximum 18h?» Un petit sourire en coin, Poutine répond: «Il ne faut pas l’écouter, c’est son travail de dire des choses.» «Eh bien, je ne sais pas. Nous verrons ce que Trump en dit», relance Chokine. «Je parle de Peskov, pas de Trump», rétorque alors le président russe, provoquant les rires de l'assemblée.
D'après l'agence de presse russe TASS, Vladimir Poutine a quitté la salle à 16h52. Son entretien avec Donald Trump a commencé après 17h, avec plus d'une heure de retard sur le programme. Une manière pour le président russe de montrer à son homologue américain que ses priorités sont ailleurs. Lors de cet appel de plus de deux heures, les deux présidents ont bien entendu parlé de l'Ukraine, mais également de hockey sur glace, selon la BBC. Donald Trump a assuré par la suite sur Truth Social qu’il avait une «entente» avec Vladimir Poutine pour négocier «rapidement» un «cessez-le-feu total» en Ukraine.