Relégation du FC Sion: Après l’échec, place à l’autocritique

«Ça va vous faire bizarre d’entendre ça de la part du FC Sion: cette relégation, c’est l’occasion de tout mettre à plat, de repartir de zéro, de lancer un projet réfléchi, sain, avec un entraîneur qui se fixerait à l’équipe sur le long terme. Moins d’impulsivité, moins d’argent jeté par les fenêtres et, enfin, procurer du plaisir aux gens qui suivent le club.»

La citation ci-dessus n’est pas le pitch d’un film de science-fiction écrit par les dirigeants du FC Sion. Elle est l’autocritique de Barthélémy Constantin, directeur sportif d’un club qui s’est fait éjecter de Super League mardi soir par le «petit» Stade-Lausanne Ouchy. Une autocritique qu’il convient de prendre avec des pincettes: au lendemain de la fin ratée d’une saison catastrophique, le fils du président sait qu’il y a ici le seul discours audible aux yeux de fans désabusés, qui ne demandent qu’un peu de cohérence.

De la parole, il s’agira de passer aux actes. Soit de parvenir à profiter de la saison de Challenge League qui se présente pour créer une véritable logique sportive. Ce qui a encore largement manqué durant l’exercice écoulé, que les Sédunois ont détruit malgré la base d’un premier tour qui aurait dû servir d’exemple.

C’est à la fin de celui-ci qu’est apparu Mario Balotelli en Valais. «On pensait qu’en lui donnant de l’amour, ça fonctionnerait», dit Barthélémy Constantin. Alors Sion a tant et plus protégé sa star, inventant des excuses parfois audacieuses pour justifier ses absences, lui confiant de manière lunaire le brassard de capitaine. «Un grand échec. Mon échec, assure le directeur sportif. Mais un échec parmi d’autres, beaucoup trop d’autres.» Et une question: la relégation saura-t-elle servir de leçon au FC Sion?