Les fidèles musulmans fêtent le premier jour de l’Aïd à La Mecque

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Arabie saouditeLes pèlerins musulmans fêtent le premier jour de l’Aïd

Ils sont 1,8 million à s'être rendus à La Mecque pour le grand pèlerinage annuel. Dimanche, ils devaient procéder au rituel de la lapidation de Satan.

Une marée humaine se rendait sur le site où se déroule le rituel de la lapidation de Satan, dimanche.

Une marée humaine se rendait sur le site où se déroule le rituel de la lapidation de Satan, dimanche.

AFP

Une marée de fidèles a déferlé à La Mecque, en Arabie saoudite, pour le hajj, le pèlerinage que tout musulman est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens financiers. Selon les autorités saoudiennes, environ 1,8 million de personnes sont présentes, dont 1,6 million venues de l’étranger. Un chiffre similaire à 2023, mais loin des 2,5 millions recensés avant le Covid, en 2019.

Grosses chaleurs, comme souvent

Samedi, sous une chaleur extrême, les pèlerins ont gravi le mont Arafat et ont passé la journée à réciter le Coran et à prier sur cette colline, où le prophète Mohammed aurait prononcé son dernier sermon.

«C’est le jour le plus important», a affirmé un Egyptien de 46 ans, en disant avoir une liste de gens lui ayant demandé de prier pour eux. «J’ai prié aussi pour les Palestiniens. Que Dieu leur vienne en aide», a-t-il ajouté.

Littéralement morts de chaud

Selon les médias locaux, de nombreuses personnes ont été soignées samedi pour des troubles liés à la chaleur. Quatorze fidèles jordaniens sont décédés après avoir souffert d'un coup de chaud, ont indiqué les autorités. La mort de cinq pèlerins iraniens a aussi été annoncée, sans que les causes de ces décès soient précisés.

Par ailleurs, 17 Jordaniens ont disparu pendant l'accomplissement des rituels du hajj. Des recherches sont menées pour les localiser.

Lapidation rituelle

Dimanche, les fidèles procèdent à la lapidation des stèles représentant Satan, au premier jour de l’Aïd al-Adha, la fête majeure de l’islam. C'est pendant ce rituel qu’une bousculade avait coûté la vie à 2300 pèlerins en 2015. Depuis, le site a subi d’importants aménagements permettant de fluidifier le mouvement des foules.

Dès l’aube, les pèlerins ont commencé à se succéder devant les stèles dans la vallée de Mina, sur lesquelles ils jettent des cailloux, avant de revenir dans la ville sainte proche de La Mecque pour de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande mosquée.

Les routes menant vers les stèles étaient bondées de personnes marchant sous un soleil de plomb. «Il fait trop chaud», dit en passant une femme venue de Jordanie. Sur le bord du chemin, des fidèles étaient assis pour reprendre des forces et boire de l’eau, tandis que d’autres étaient allongés, visiblement éprouvés.

L'Aïd fêté partout

La fête de l’Aïd al-Adha n'est pas réservée au grand pèlerinage: elle est célébrée par les musulmans du monde entier en souvenir du sacrifice qu’avait failli accomplir Abraham en voulant immoler son fils, avant que l’ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place, selon la tradition.

A cette occasion, les pratiquants égorgent une bête, en général un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.

Pensées pour Gaza

Les célébrations sont toutefois assombries cette année par la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza. Les autorités ont prévenu qu’aucun slogan politique ne serait toléré durant le hajj mais cela n’a pas empêché de nombreux pèlerins d’exprimer, auprès de l’AFP, leur solidarité avec les Palestiniens.

Le roi saoudien Salmane a fait venir à ses frais au hajj 2000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes de Gaza réfugiés à l’étranger.

(afp)

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