Démissions au DDPS: Jean-Luc Ador exige un départ immédiat

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Armée et renseignementLe départ immédiat des démissionnaires du DDPS exigé

L'UDC Jean-Luc Addor veut que les chefs de l’armée et du renseignement quittent leur poste au plus vite et non comme prévu d'ici plusieurs mois.

Christian Dussey et Thomas Süssli ont annoncé leur démission, la semaine passée.

Christian Dussey et Thomas Süssli ont annoncé leur démission, la semaine passée.

20min/Stefan Lanz

L'annonce a fait grand fracas, la semaine passée: Thomas Süssli et Christian Dussey, respectivement chefs de l'armée et du Service de renseignement, ont démissionné. Leur départ n'est toutefois pas prévu pour tout de suite. Thomas Süssli devrait quitter son poste à la fin de l'année, et Christian Dussey en mars 2026. Mais le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS) veut accélérer les choses, avec une motion intitulée on ne peut plus clairement «le chef des armées et le directeur du renseignement doivent partir immédiatement!»

«Il faudra m'expliquer comment ils vont continuer à travailler durant des mois dans un service en crise. D'autant que Thomas Süssli a perdu toute crédibilité à l’égard de ses subordonnés. Idem pour Christian Dussey, sur la scène internationale», avait déjà avancé le Valaisan, interviewé par «20 minutes» le jour de la révélation des démissions. Un mécontentement qui a donc fait son bout de chemin avec le dépôt de la motion, mercredi.

Faciliter la tâche du futur Conseiller fédéral

Outre la perte de crédibilité qui représente «un risque inacceptable pour la sécurité du pays» déjà évoquée, Jean-Luc Addor affirme dans son texte qu'une telle mesure faciliterait le travail du successeur de Viola Amherd à la tête du Département de la défense. Pour lui, maintenir les deux démissionnaires à leur poste reviendrait en effet à «limiter de manière inacceptable la liberté» du futur Conseiller fédéral de s'entourer d'une nouvelle équipe de confiance.

Le Conseil fédéral devra s'exprimer quant à la motion, au plus tard, au début de la session parlementaire de juin. Le texte sera ensuite soumis au Conseil national.

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