Berne se réjouit de l'efficacité des procédures d'asile express

Le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) aurait-il enfin trouvé une solution efficace pour soulager les centres d'asile? Eh bien oui, selon lui, à travers les procédures d'asile dites en 24 heures destinées aux requérants d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de Libye. Et pour cause: depuis la mise en place du projet pilote au Centre fédéral pour requérants d’asile (CFA) de Zurich, il y a six mois, «le nombre de requérants issus des pays concernés a diminué de 62%», a indiqué le SEM dans un communiqué publié vendredi. «Les mesures visant à désengorger le système de l’asile font leurs preuves», s'est-il réjoui.

Fin avril, ces procédures express avaient été instaurées dans tous les CFA du pays. Plusieurs observateurs avaient alors pris la parole pour exprimer des réserves sur le projet. Le problème, selon eux, résidait dans la durée réelle des démarches, à savoir en moyenne 12 jours, bien loin des 24 heures sous-entendues. «La procédure ne porte pas avant tout sur la durée effective», avait répondu le SEM. Et d'ajouter: «l'objectif est d'avoir un effet dissuasif à l'égard des personnes qui n’ont pas besoin de la protection de la Suisse.»

Et, à en croire les informations dispensées vendredi, cet effet dissuasif a fait ses preuves. En effet, outre la baisse significative du nombre de requérants au CFA de Zurich, l'instauration du projet pilote dans le canton alémanique avait entrainé «une baisse de 40% du nombre de requérants en provenance du Maghreb dans l'ensemble des CFA». Les procédures «en 24 heures» désormais étendues à l'échelle nationale, cet effet devrait donc être encore accentué.