Jeunes agressés à Genève: tentative de meurtre confirmée

En mai 2020, une rencontre entre deux bandes rivales s’était soldée par un règlement de compte sanglant, aux Avanchets. Trois jeunes – tous les protagonistes étaient mineurs au moment des faits – avaient été grièvement blessés. L’un d’eux, poignardé à plusieurs reprises puis frappé à la tête avec une barre de fer, avait vu son pronostic vital engagé. L’auteur de ce dernier coup vient de voir sa condamnation pour tentative de meurtre confirmée. Dans un arrêt du 28 janvier, le Tribunal fédéral (TF) a rejeté son recours et validé sa peine de 18 mois de prison avec sursis infligée par la justice genevoise.

Le prévenu, aujourd'hui majeur, demandait son acquittement, assurant qu’il n’était pas à l’origine de cette frappe. Il se plaignait d'une «appréciation arbitraire des faits», ainsi que d'une violation du principe selon lequel le doute profite à l’accusé.

Faux, a estimé la Haute Cour. «Les allégations du recourant ne sont pas de nature à remettre en cause l'appréciation effectuée par l'autorité précédente, qui s'est déclarée convaincue du fait que c'était lui qui avait porté le coup sur la tête de la victime, forgeant sa conviction sur la base d'un ensemble d'indices convergents».

Egalement jugé coupable d’agression à l’encontre de deux autres blessés graves, l’accusé souhaitait que ce chef d’inculpation soit requalifié en rixe. D’après lui, il n’aurait fait que se défendre.

Là encore, le TF a répondu par la négative. «Sa bande était arrivée plus nombreuse et armée. Après de très courts échanges verbaux, elle avait directement déclenché les hostilités. La bande adverse avait alors battu en retraite, sans réaction autre que défensive. Les lésions causées aux victimes étaient gravissimes; l'absence de blessure majeure du côté des jeunes de son groupe était, elle, due à la façon dont cette attaque avait été menée, soit de manière unilatérale.»