Pauline Clément«Avant la comédie, j’étais complètement perdue»
À l’affiche du film «Jumeaux mais pas trop», l’actrice Pauline Clément a testé plusieurs métiers avant de trouver sa voie.

La Française Pauline Clément, 35 ans, ne court pas après la célébrité.
DRPensionnaire de la Comédie-Française, Pauline Clément a été révélée dans la série parodique «Broute», sur Canal+ et YouTube, aux côtés de Bertrand Usclat. À l’affiche de «Jumeaux mais pas trop», dès le 28 septembre au cinéma, l’actrice française de 35 ans a adoré retrouver son acolyte et collaborer pour la première fois avec l’humoriste Ahmed Sylla.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer dans cette comédie?
J’ai trouvé le scénario très chouette. J’ai beaucoup aimé le tournant qu’il prenait à la fin. Je ne m’attendais pas à y trouver autant d’émotions. Je me suis aussi immédiatement sentie bien avec les deux réalisateurs (ndlr: Olivier Ducray et Wilfried Méance). J’ai vite compris qu’il n’y aurait pas de problèmes d’ego entre eux et tous les autres comédiens. Je connaissais depuis longtemps Bertrand Usclat, parce qu’on avait déjà collaboré, et Ahmed Sylla m’a reçue les bras ouverts. On a pu travailler en parfaite harmonie. C’était hyperagréable.
Que pouvez-vous nous dire sur votre rôle de Noémie, l’assistante d’un politicien?
J’étais contente de jouer un tel personnage, parce qu’il est rare qu’on me donne le rôle d’une personne qui travaille dans la politique, plutôt sûre d’elle en plus. En général, j’incarne plutôt des filles un peu perdues, à côté de la plaque. Ça m’a donc amusée de jouer Noémie.
Vous avez un côté comique. Vous sentez-vous plus à l’aise dans les comédies?
J’adore la comédie. Je ne suis pas encore lassée par l’humour, ça m’amuse toujours beaucoup. Mais c’est vrai que jouer des rôles avec un peu plus de profondeur, ou des personnages plus engagés, me plaît bien.
Avez-vous toujours voulu devenir comédienne?
À la base, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’ai pris des cours de théâtre et ça m’a beaucoup plu. J’ai continué dans ce domaine, mais je ne connaissais personne dans ce milieu et je n’avais pas d’agent pour trouver du travail. Pour le coup, j’ai fait le Conservatoire à Paris et, grâce à ça, j’ai eu plus facilement accès à des auditions.
Avez-vous été soutenue par vos proches dans cette carrière?
Oui, parce qu’avant j’étais complètement perdue. J’ai fait une formation d’esthéticienne et j’ai aussi fait de la menuiserie… Donc mes parents étaient plutôt contents que je trouve enfin ma voie.
Avez-vous envie de devenir célèbre?
Non. Quand j’ai commencé dans ce métier, mon but était juste de gagner ma vie. Parce que je savais que si je ne m’en sortais pas, je serais obligée de faire autre chose. Mon deuxième objectif était d’être heureuse. Parfois on se retrouve dans des projets prestigieux et parfois on va tourner un petit truc qui ne paie pas de mine. Peu importe. Le principal est d’avoir le sentiment d’avoir bien travaillé. On ne peut jamais prévoir le succès d’un film, avec tout ce qui se passe, c’est compliqué… La célébrité, je m’en méfie. Pour moi, il faut rester bien ancré dans sa vie.