AVSLes artistes aux bas revenus cotiseront dès le premier franc
Dès 2026, les artistes aux revenus modestes seront mieux couverts par l’AVS grâce à l’élargissement de la liste des employeurs soumis aux cotisations.

Même un musicien, engagé ponctuellement pour un orchestre, pourra bénéficier des cotisations AVS.
FreepikÀ partir de 2026, tous les salaires, même minimes, versés dans certains domaines culturels seront soumis à l’AVS. Le Conseil fédéral a décidé d’étendre l’obligation de cotiser à l’AVS aux salaires dits «de minime importance», soit inférieurs à 2500 francs par an et par employeur, dans plusieurs branches du secteur culturel. Objectif: garantir une meilleure couverture vieillesse aux artistes, souvent engagés pour de courts mandats mal rémunérés.
Jusqu’ici, cette obligation s’appliquait uniquement à certains domaines comme la danse, le théâtre, les orchestres ou les écoles artistiques. Désormais, un médiamaticien engagé ponctuellement pour la presse ou un musicien appelé à jouer dans un chœur cotiseront dès le premier franc. Cela permettra d’éviter des lacunes dans la prévoyance des personnes aux parcours professionnels fragmentés.
Un milieu marqué par la précarité
Cette réforme répond aux conclusions du rapport «La sécurité sociale des acteurs culturels en Suisse», qui relevait les faiblesses de la couverture sociale dans un milieu souvent marqué par la précarité, les contrats de courte durée et la multiplicité des employeurs. En soumettant systématiquement ces petits revenus à cotisation, les autorités entendent renforcer la protection des artistes sur le long terme, notamment au moment de la retraite.