Fribourg#Balancetonprof pourrait amener la création d’une cellule d’écoute
Touchés par un climat de suspicion, des enseignants demandent la mise en place d’une structure pour accueillir les dénonciations de comportements inappropriés.
L’«affaire des soutiens-gorge» qui a secoué le collège de Gambach début février n’a pas fini de faire parler d’elle. Tout avait commencé alors qu’une élève avait rapporté une remarque déplacée d’un de ses professeurs qui jugeait indécent qu’elle ne porte pas de soutien-gorge. Relayé par le collectif de la Grève des femmes, le témoignage en avait fait surgir d’autres, parfois plus graves, entraînant la mise à pied de trois enseignants de l’école d’art Eikon ainsi que celle de leur directeur.
Début mars, un groupe d’enseignants a donc demandé aux autorités cantonales, via un courrier collectif, la création d’une cellule d’écoute indépendante, a appris la RTS. L’objectif est de mettre fin au «climat de suspicion» régnant au sein du corps enseignant, les témoignages étant publiés sans les noms des victimes ni ceux des accusés.
«Le problème ne peut pas se résoudre avec des polémiques sur les réseaux sociaux», a avancé Marine Grand, présidente de l’association des professeurs du collège de Gambach, sur les ondes de La Première. Une réponse plutôt axée sur le principe a été donnée par la direction de l’instruction publique aux enseignants, indique la RTS, même si les autorités n’ont pas souhaité confirmer cette information au média.
