Le LSD pourrait aider les personnes souffrant de fortes angoisses

Publié

BâleLe LSD pourrait aider les personnes souffrant de fortes angoisses

Des chercheurs bâlois recherchent des volontaires, afin de démontrer l’efficacité des thérapies assistées par psychédéliques.

Les molécules de LSD pourraient aider des malades souffrant de dépression.

Les molécules de LSD pourraient aider des malades souffrant de dépression.

Pixabay

Peu à peu, Bâle devient l’un des principaux centres de recherche en matière de LSD. À titre d’exemple, l’hôpital universitaire a publié en 2023 une étude visant à déterminer si les thérapies assistées par cette drogue étaient efficaces et sûres pour les patients souffrant d'une maladie potentiellement mortelle ou d'une maladie anxieuse. Et les résultats ont été positifs. Après avoir reçu deux doses en six semaines, une amélioration des symptômes d'anxiété et de dépression a été constatée et ce mieux s’est prolongé durant quatre mois.

Cela dit, d’un point de vue scientifique, ces résultats ne sont pas probants, l’étude n’ayant pas été réalisée en double aveugle. Pour des raisons de sécurité, notamment routières, les patients et les thérapeutes savaient si des psychotropes avaient été administrés aux malades ou s’il s’agissait d’un placebo. Une nouvelle étude sera donc menée à l’hôpital de Bâle, mais cette fois selon le principe du placebo actif. Tous les participants à l'étude recevront du LSD, mais à dose réduite pour la moitié d'entre eux, sans qu’ils en soient informés. Pour mener à bien cette étude, l'Hôpital universitaire de Bâle recherche actuellement des patients en soins palliatifs qui seraient intéressés à participer.

Séances de groupe sous psychédéliques

De plus, une autre étude débutera fin janvier 2025, sous la direction du centre de soins palliatifs Hildegard, également à Bâle. Dans ce cadre, une thérapie assistée par psychédéliques sera proposée à des patients souffrant d'une maladie potentiellement mortelle, de dépression ou d'anxiété. Quinze séances de groupe sont prévues sur une période de quatre mois, explique «Basler Zeitung».

Reste qu’il n’est pas simple d’administrer de telles drogues, légalement. Une autorisation spéciale est nécessaire et elle ne peut être obtenue qu'en respectant certains critères très restrictifs. Par exemple, il doit être prouvé que d’autres thérapies plus conventionnelles n’ont pas donné de résultats sur les malades en question. En 2023, 500 autorisations ont été délivrées par la Confédération. En outre, les candidats potentiels expriment souvent des craintes, notamment celles d'une dépendance à la substance ou d'une perte de contrôle.

Ton opinion

156 commentaires
L'espace commentaires a été desactivé